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L’université a tué ma créativité

Depuis que je suis jeune, du moins, d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours adoré bricoler, colorier et créer. Au primaire et au secondaire, si j’avais une période d’art plastique, je m’y rendais quasiment à la course. Au cégep, j’ai opté pour la technique en éducation spécialisée. Là aussi, on nous apprenait à user de notre créativité afin de créer des outils personnalisés à nos clientèles et leurs problématiques. On se mettait en équipe et on tentait de trouver des idées originales avec des concepts nouveaux et accrocheurs. Pour moi, c’était un “processus psychologique naturel” que d’imaginer ou de construire quelque chose à partir de mon imaginaire.

Enfin, vous comprendrez avec le titre évocateur que j’ai choisi que l’utilisation de “mon petit monde créatif” a changé du tout au tout, voire a carrément pris le bord lorsque je suis entrée à l’université. J’ai vite compris dès la première session de BAC que si je voulais obtenir de bons résultats, je devais faire et écrire mes travaux en fonction de ce que l’enseignant voulait et de sa vision. Innovatrice ou non, revendicatrice ou non, visionnaire ou non, on en avait rien à foutre de MA vision.

Et entre vous et moi, ce n’est pas en militant ou en se lançant dans la défense de droits dans un travail de recherche de 30% que l’on va changer le monde. Alors j’ai pris les rangs. Il valait mieux se conformer et avoir A+ que de faire le contraire et récolter moindre. Je sais, je ne suis pas fière de m’entendre dire ça, mais l’être humain fait parfois des choix à contrecœur pour arriver à ses fins.

Les choses se sont encore plus gâtées rendue à la maitrise. Faire un mémoire de recherche, ce n’est pas comme écrire une histoire. Non non non, c’est méthodique, normé, orienté et TOUT sauf créatif. Ça ne se lit pas non plus comme une histoire, avec un début intriguant, un suspense qui nous garde captifs et une fin déculottante. Ben non! Tu dois répondre à des attentes, te conformer à des demandes et procédures et j’en passe. Tu pelletes de la théorie. Et entre vous et moi, ça stimule plus que minimalement les méninges de l’imaginaire et de la créativité.

Alors quand j’ai terminé, neuf ans de scolarité postsecondaire plus tard, tout ce que j’avais envie de faire avec mon temps, c’était de bricoler. Bricoler tout et n’importe quoi. Utile ou pas utile. J’avais envie de travailler de mes mains sans trop réfléchir et laisser les idées virevolter par milliers dans ma tête. Je me sentais comme une enfant dans un magasin de bonbons, excepté que là c’était dans les magasins de matériaux de brico. J’étais en craving de liberté mentale.

Ça fait que depuis ce temps là, je fais de petits projets de couture, de peinture, de construction, de module pour bébé (et ce sans en avoir), etc. Quand je fais mes “projets”, c’est comme si le temps était en suspension et que j’entrais dans une autre galaxie. Je suis en symbiose avec l’imaginaire et aucun souci ne s’immisce dans ma tête. C’est un temps à moi de moi… simplement pour me faire plaisir.

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Oui OK, j’ai peut-être le bonheur facile, mais après tout, ce qui compte c’est juste d’être bien dans ce que l’on fait.

Ma.

Champagne & Confetti

Blogue mode, beauté, style de vie et développement.

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1 Comment

  1. Je suis tout à fait d’accord avec ton article. On ne nous laisse absolument pas exprimer notre créativité dans le cadres scolaire dès qu’on grandit un peu – et c’est bien dommage.

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