ÉTATS D'ÂME TEXTES DE L. x

Mon attirance pour le « compliqué »

C’est la première fois que je me sens aussi bien, aussi sereine. On peut rarement dire que tout va à merveille, et ce, dans toutes les sphères de notre vie. Je crois que c’est mon cas en ce moment. Ma rentrée scolaire se passe bien, mon poste d’enseignante est permanent depuis plus d’un an. Je suis extrêmement bien entourée : ma petite famille, mes nombreuses amitiés, des collègues en or et un homme adorable. Quoi demander de mieux?

Bizarrement, la seule chose qui me manque, c’est le « compliqué ». C’est vrai, ma vie n’a jamais été simple. Je suis un aimant à complications, à bad boys, à péripéties rocambolesques et à difficultés à surmonter. J’attire les personnes différentes que j’essaie habituellement d’aider ou de « sauver », tout en m’enfonçant petit à petit dans ces relations malsaines ou unilatérales. Autant je suis tannée d’être dans cette roue qui tourne, autant, maintenant que tout est simple et facile, je m’en ennuie.

Les chicanes de couples me manquent ou plutôt les réconciliations intenses et magiques qui te font soudainement oublier tout le reste. Je sais, c’est étrange, mais j’ai l’impression qu’il doit y avoir du mauvais dans mes relations pour pouvoir vraiment apprécier le bon. Qu’il faut que je me sente constamment sur la corde raide pour pouvoir tomber en amour, que j’aie peur de perdre mon partenaire afin de vraiment vouloir le garder à mes côtés. Je crois, en fait, que j’ai le besoin de me sentir indispensable aux yeux de ceux qui m’entourent, de jouer un rôle que je ne peux pas nécessairement porter sur mes épaules.

Depuis toujours, je suis conditionnée au compliqué. À passer le bonheur des autres avant le mien, mais pour une fois, je respire. Je prends du temps pour moi… Je suis égoïste! J’en ai perdu des amitiés qui m’étaient chères, j’ai fait un 360 dans ma vie amoureuse; tout ça, dans le but de me départir de ce jeu cruel que je m’infligeais où je m’oubliais.

Malgré tous mes efforts, je trouve difficile de ne pas vivre de façon aussi mouvementée qu’à l’habitude (28 ans d’habitude, quand même), de ne plus sentir les vagues m’engloutir; ces vagues si rassurantes lorsqu’on ne connait que celles-ci.

La tête au dessus de l’eau, j’ai l’impression que je vais m’y faire. C’est calme, c’est beau. J’espère ne pas être simplement en train de reprendre mon souffle un instant pour ensuite replonger dans le courant. J’espère garder ce contrôle sur moi-même que je n’ai jamais connu auparavant.

A-t-on vraiment besoin de se compliquer la vie pour se sentir vivante?

 

 

L.

laura

Crédit photo : Unsplash

Champagne & Confetti

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