ÉTATS D'ÂME TEXTES DE L. x

Quand la vie brise une amitié

Nous étions inséparables, elle était tellement de choses que j’aurais voulu être et que je n’avais pas le courage d’assumer. Elle était ma meilleure amie, ma confidente, ma grande soeur et un modèle de liberté pour moi. Elle m’a fait vivre les meilleurs moments de ma vie; ceux dont je ris encore, seule, dans mes souvenirs. Elle a été ma complice pour tous les évènements marquants que j’ai vécus (et Dieu sait à quel point il y en a eu), pour toutes les conversations Tinder que je débutais, pour tous les conseils de début de fréquentation que j’avais besoin de me faire répéter.

Malgré le fait que notre relation était tissée énormément serrée, les minuscules petits trous restant y ont laissé passer nos vies mouvementées, nos obstacles et nos débuts de déprimes respectives. Dans le temps, je ne savais pas que je broyais du noir, que je n’étais pas au sommet de ma forme. Je ne la remarquais pas elle, qui vivait des choses que personne ne devrait vivre et qui s’éloignait de moi, petit à petit, peut-être par peur d’empirer la situation. Je sais maintenant que je n’ai pas su être à l’écoute de ses cris du coeur en sourdine, qui me demandaient sûrement de rester, de l’accompagner et de l’éclairer jusqu’à la sortie du long tunnel noir qu’elle traversait. Aujourd’hui, parfois, je m’en veux vraiment d’avoir baissé les bras.

Je n’ai pas été assez forte pour la confronter, pas assez téméraire pour lui nommer toutes les déceptions que ces changements dans notre amitié m’apportaient. Il faut dire que, je n’étais pas dans une passe très glorieuse moi non plus. Certaines conversations qu’on avait eues, où ses idées étaient extrêmement arrêtées par rapport à ce qui m’était personnel, m’ont fait douter pour la première fois de notre relation. À mes yeux, j’étais là pour elle, sans jugement… j’étais peut-être trop naïve d’attendre la même chose d’elle.

Par la suite, j’ai eu besoin de me fermer à tout le monde pour me centrer sur moi-même, me retrouver. Je n’ai pas choisi le bon moment, certes, mais à cet instant, je n’avais plus le choix. À cet instant, c’était une question de survie pour moi. J’ai tenté pendant plusieurs mois de choisir de me battre pour elle, ma chère amie, mais après de nombreux échecs, je sentais que j’étais de trop dans sa vie. J’ai fait ce que je fais très rarement… j’ai abandonné.

On en a reparlé plusieurs fois elle et moi, on ne s’en veut pas. On comprend, mais notre petite étincelle, la complicité incroyable qu’on avait, elle, elle ne reviendra pas. Cette femme, je l’aime encore comme au premier jour de notre rencontre, même plus, mais tous les non-dits qui pèsent sur nos épaules, lourds et drainants, empêchent un retour complet en arrière. Je veux tout de même qu’elle sache que je vais bien, beaucoup mieux même. La vie me sourit enfin! J’espère vraiment que c’est pareil pour elle. Je ne lui souhaite que le meilleur.

Je devrais l’inviter à aller prendre un café un de ces jours, pour se parler et s’expliquer. Pour vrai, cette fois, sans game, sans masque et à tête reposée. Juste elle et moi… comme dans le bon vieux temps.

Je t’aime mon amie ❤

 

 

 

 

L.

laura

Source photo : Pinterest

Champagne & Confetti

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2 Comments

  1. Line Girard says:

    Beau texte , véridique. Malgré ma différence d’âge je comprend car je le vie.
    Loin des yeux,loin du coeur! Dicton, ho! Combien de fois entendu sans en saisir le sens… Bien moi c’est comme ça que ma grande amitié s’étiole 🙁
    Tantine Line

  2. Bravo pour ta déclaration, j’espère que la vie vous réunira à nouveau.
    A bientôt, Poppy

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