ÉTATS D'ÂME STYLE DE VIE TEXTES DE G. x

On se fréquente jusqu’à quand ?

Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder un problème qui est un peu trop présent à mon goût à notre époque : la phobie de l’engagement. De nos jours, à l’ère des fréquentations à ne plus finir, on dirait que c’est quasiment tabou d’annoncer dès le départ vouloir une relation plus sérieuse.

En tant que fille célibataire en 2016, je peux vous dire que lorsque je fréquente un gars, je m’efforce presque toujours de ne démontrer aucun sentiment, de peur de le faire fuir. Il faut avoir l’air relax, indépendante, laisser aller les choses et « advienne que pourra». Si on joue bien nos cartes, peut-être (et je dis bien peut-être) qu’il va un peu nous courir après. Bullshit !

Pourquoi je n’aurais pas le droit de te le dire dès le début que moi ce que je cherche, c’est mon futur mari et géniteur ? Calme-toi, le grand ! Ça ne veut pas dire que ça va être toi, le bon gars pour moi ! Peut-être que tu ne respecteras pas mes critères ou qu’on ne fittera pas ensemble et qu’on aura tout simplement eu du bon temps.

Mais sache que si, après un certain temps de fréquentation, je trouve que tu es un bon candidat pour remplir mes besoins et que mon cœur est d’accord avec ça, ben je devrais pouvoir te le dire. Et je m’attends à la même chose de ta part !

Non, mais c’est vrai ! Y a tu de quoi de pire, dans un début de relation, que de ne pas du tout savoir où ça s’en va ? On essaie d’interpréter de toutes les façons possibles les gestes et les paroles de l’autre, mais on devrait simplement pouvoir lui demander. Le problème, c’est que si cette personne est touchée par cette fameuse phobie de l’engagement, la grande discussion du « on est quoi, nous deux ? » risque de lui faire prendre la poudre d’escampette.

Mais bon, au moins, après ça, on sait sur quel pied danser. Sinon, c’est quoi l’autre solution? Se fréquenter ad vitam aeternam jusqu’à temps qu’un des deux se blesse ? Je ne dis pas qu’il faut se mettre en couple trop rapidement, il faut quand même apprendre à connaître l’autre, mais après un certain moment, tu le sais si tu te vois ou non avec cette personne.

Le début d’une relation, ou communément appelé la partie « fréquentation », est pourtant censé être le moment le plus le fun. C’est la « lune de miel », qu’ils disent. Par contre, quand on doit sans cesse marcher sur des œufs pour ne pas faire fuir l’autre et qu’on se pose mille et une questions sur l’issue de la relation, j’ai du mal à voir où est le fun là-dedans.

Je ne veux pas généraliser, parce que je sais qu’il y a des exceptions, mais j’ai vraiment l’impression que le romantisme, en 2016, est presque devenu un fantasme inatteignable. Il est où, le gars des comédies romantiques qui vient frapper à la porte de la fille lorsqu’il réalise qu’elle est la femme de sa vie ?

Il serait temps qu’on fasse des films un peu plus réalistes et plus adaptés aux handicapés de l’amour qui se baladent librement dans les rues. Ou encore mieux, qu’on retourne aux sources et qu’on fasse renaître l’amour d’autrefois. Aujourd’hui, on est contentes si le gars accepte de se mettre en couple sur Facebook… Quel romantisme !

Voilà, c’était ma petite montée de lait. Je le sais que ça existe des gars et des filles qui s’engagent pour vrai en 2016. Ils sont juste probablement déjà dans une relation, occupés à pondre des bébés, à l’heure où on se parle… ;)

 

G.

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Champagne & Confetti

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10 Comments

  1. « Il est où, le gars des comédies romantiques qui vient frapper à la porte de la fille lorsqu’il réalise qu’elle est la femme de sa vie ? »

    Il essaie encore de se remettre de la dernière porte à laquelle il est allé frapper, c’est pas mieux du point de vu masculin, la peur de l’engamement est aussi pire chez les filles. Très bon texte!

  2. J’ai été 6 ans en thérapie pour vaincre cette peur… maintenant je vie l’inverse contre moi… Moi aussi j’écoute des films de filles lol

  3. BrunnHeaven says:

    Y’en reste encore ;)

  4. La question inverse se pose aussi : après combien de temps on peut vraiment être convaincus qu’on veut être ensemble pour la vie ?

    Oui il faut savoir où on s’en va, mais je trouve que quelques mois, et même souvent quelques années, c’est trop tôt pour savoir si, une fois la phase lune-de-miel passée, chacun aura encore assez de patience, de répartie, et de motivation pour que le couple, et que la famille, fonctionne. Une personne que tu connais depuis moins longtemps que la durée de vie moyenne d’un hamster, c’est un choix risqué pour un(e) partenaire avec qui tu entends mettre en jeu des dizaines de milliers de dollars et peut-être le bien-être d’un enfant.

    Ultimement, oui tu as parfaitement le droit de dire au gars que tu cherches un mari et un père, mais tu peux difficilement t’offusquer que lui ne pense pas être rendu là. La peur de l’engagement (je parle du point de vue des gars), c’est aussi causé par le fait qu’on en a tous autour de nous : un gars qui s’est marié ou a eu des enfants à 25 ans, qui dans la face de sa blonde a l’air très heureux, mais qui au fond regrette de ne plus avoir d’amis et de vie sociale ; un gars qui est en instance de séparation et que lui et sa blonde parlent pendant des mois de comment ils vont se séparer la maison ; un couple qui s’aperçoit qu’ils n’ont pas du tout le même idée sur comment élever leurs enfants et la chicane n’en finit plus… Ce n’est pas être handicapé de l’amour ; c’est juste de calculer ton risque dans la vie. Je sais que ce n’est pas romantique. Mais ça ne l’est pas plus de regretter tes décisions et de savoir que tu ne peux pas t’en sortir proprement pour les 20 prochaines années.

    Signé : un gars qui sort depuis 3 ans avec une femme qui avait déjà deux enfants, qui croit vraiment y avoir trouvé son compte, et qui commence même (enfin !) à penser à habiter avec elle.

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  6. […] 2-On se fréquente jusqu’à quand ? […]

  7. « mais on devrait simplement pouvoir lui demander » : Oui l’authenticité c’est ce qu’il y a de meilleur je trouve <3

  8. […] Je vous parle au sens figuré : je suis pissou. Je vous parlais dans un autre texte de la maudite phobie de l’engagement en déplorant ce phénomène, mais dans le fond, je suis pas mieux. Je suis là à dire que je veux […]

  9. […] exemple, tu sors avec une fille/la fréquentes exclusivement (c’est rendu compliqué de nos jours) depuis quelques mois. Les grosses déclarations d’amour, tout le tralala… tu vois la […]

  10. […] que c’est pas facile, en 2018, l’engagement. Y a toujours eu des phobiques de l’engagement, ça oui, mais on dirait que de nos jours, dans la société de consommation dans laquelle on vit, […]

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