ÉTATS D'ÂME TEXTES DE SAB. x

Est-ce que l’amour suffit?

Vous avez sûrement tous et toutes votre avis sur la chose. Moi aussi, évidemment! Je me permets de vous le partager, maintenant que la peine est moins incontrôlable, moins vive, plus endurable, si on veut. En fait, la tristesse a fait place à une grande déception, voire même un peu de mépris…

Ce n’est jamais une partie de plaisir, une rupture; je ne vous fais pas une grande révélation ici! Mais quand c’est inattendu, soudain, c’est pire… Mon cœur saignait encore abondamment il y a quelques jours… quand je grattais, le saignement reprenait, comme mon torrent de larmes. Oui, nous étions dans une drôle de passade, dans notre couple… un matin, on s’est levé et on ne se connaissait plus. Quand on s’en est finalement parlé, on avait des reproches à l’infini à se faire, mais on s’est tout de même dit qu’on allait faire les efforts nécessaires.

On s’est demandé si ça suffisait de s’aimer… je pensais sincèrement que oui, et je le pense encore. Mais j’étais la seule à le croire, apparemment… Et tu m’as laissée avec l’idée que ce que nous vivions comme difficultés était surmontable, alors que tu avais déjà décroché et t’apprêtais à balayer notre histoire du revers de la main, comme l’écriture sur le sable. Tu tenais absolument à ce qu’on discute face à face, mais pourquoi prolonger la torture alors que tu savais très bien que tu allais mettre un terme, dans quelques jours, à quelque chose qui s’annonçait si magnifique?

Je t’ai pris de vitesse: j’ai ouvert la porte et tu as accepté mon idée. Et c’est comme ça que cette jolie histoire, qui aurait facilement pu se prolonger dans le temps, s’est terminée… Je ne voulais pas que ça se termine; je voulais que tu cesses de douter, que tu t’impliques, que tu avances dans le même sens que moi, que tu arrêtes de fuir quand j’avais besoin de ta présence… mais c’était trop pour la personne que tu es…

L’amour aurait dû suffire. On aurait aisément passé par-dessus tous ces détails (parce que oui, c’était que des détails, des ajustements… des trucs normaux !!!) quand on savait que le meilleur était à venir. À deux, ça aurait été facile de faire face à ces tracas que nous avions… mais il fallait vouloir le faire, il fallait s’impliquer et se diriger ensemble dans la même direction.

Tu as choisi de regarder passer le train, de ne pas embarquer; tu es resté là, et tu m’as laissée partir, avec mon cœur éparpillé en milliers d’éclats douloureux… Tu ne voulais pas faire les efforts requis, si minimes soient-ils… Tu n’étais pas prêt, m’as-tu révélé… Mais prêt à quoi? Je ne t’avais rien demandé! Tu sentais de la pression pour venir me retrouver, nous avions des attentes différentes… Plein de révélations, ce jour-là! Plein de perceptions et d’interprétations… Mais c’était la fin, et je devais me faire à l’idée… j’avais quelque chose à vivre…

Les jours se sont transformés en semaines sans toi, sans nouvelles. Pas une seule journée ne passait sans que je me demande comment tu allais, si c’était réellement la rupture qui était le mieux. Tu me manquais tellement… Je voulais entendre ta voix, te raconter ma journée, partager mes soirées avec toi à nouveau… Sentir, ressentir et vivre tout ce que j’étais avec toi…

Et j’ai finalement compris qu’il me manquait des morceaux pour compléter le casse-tête, et tant que la fameuse discussion qui s’imposait n’avait pas eu lieu, je ne serais pas en mesure de fermer le livre et d’en commencer un nouveau où tu ne figurerais pas. J’avais mal et c’était une véritable torture que je m’infligeais de vouloir te revoir pour remplir les cases vides. Tu as eu la gentillesse d’accepter de m’aider à y voir plus clair.

J’ai fortement douté de la justesse de mon jugement quant à cette idée, puisque j’étais chavirée seulement à te texter. Mais ça a valu la peine tout de même, j’ai pu voir qui tu me cachais depuis les derniers mois: un homme immature qui étouffe lorsqu’on lui demande de prévoir un truc à son horaire, qui s’éloigne lorsque la personne qu’il prétend aimer a besoin de lui, qui fuit la seconde où la situation exige un minimum d’adaptation ou de négociation, qui refuse de voir plus loin que la journée même, qui n’aimait pas la personne que j’étais quand j’allais bien et qui préférait celle dans le marasme, qui disait avoir une forte personnalité, mais qui a été incapable de me tenir tête quand il aurait fallu le faire, qui disait que tout allait bien alors qu’on s’efforçait de devenir de meilleurs communicateurs, mais qui me cachait l’intégralité de sa pensée sur notre relation. Celui qui croit que le monde doit cesser de tourner quand il va mal… Bref, quelqu’un qui préfère rester dans ses vieilles pantoufles, debout sur le quai de la gare et qui regarde le train s’éloigner, sans jamais avoir eu l’intention d’y monter.

Malgré tout, je pense encore que, quand les sentiments sont réels et partagés, s’aimer suffit. C’est tellement évident, que tout se surmonte quand on s’aime! S’aimer, ça ne signifie pas d’être en accord sur tout, mais plutôt d’avancer dans la même direction, en se tenant la main, pas en traînant l’autre de force par le chignon du cou… L’amour est suffisant quand il est vrai, quand il permet à chacun d’évoluer, de devenir une meilleure version de lui-même, quand un «nous» s’ajoute au «toi» et au «moi». C’est une force qui se multiplie, quand deux personnes s’aiment sincèrement!

C’était peut-être de l’amour que tu croyais éprouver pour moi, mais à la lumière de mes réflexions et du casse-tête de mes pensées qui est maintenant complet et bien rangé dans sa boîte, c’était seulement de l’attachement. Et ça ne valait pas la peine de mettre tout en œuvre pour que ça réussisse, parce que tu étais seulement attaché à moi… J’espère ne pas devenir amère à la suite de toute cette histoire qui a manqué cruellement d’authenticité… Mais je vais continuer mon chemin, parce rien ne sert d’attendre quelqu’un qui a volontairement refusé de me suivre; je ne perds plus mon temps avec ceux qui préfèrent regarder le train partir et continuer à être spectateurs de leur propre vie…

 

À lire aussi:
Les matins suivant ton départ
Tu as choisi la vie sans moi

 

 

 

Sab.

54279106_1024454657765642_5132983336062418944_n

Source photo: Pexels

Champagne & Confetti

Blogue mode, beauté, style de vie et développement.

À lire aussi...

1 Comment

  1. En effet l’amour suffit quand il est vrai. 😊 Une rupture n’est jamais agréable mais c’est un moment riche en enseignement qui nous sert à faire le point. Il faut garder le positif et être reconnaissant des bons côtés que l’on appréciait chez cette personne et de là définir ce que nous voulons vraiment vivre dans une relation. Toutes les expériences que nous vivons nous servent de contraste et nous apprennent à clarifier ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas. Et lorsqu’une relation touche à sa fin c’est simplement que nous ne sommes plus sur la même longueur d’onde, que nous visons des objectifs différents et que nous n’avons plus rien à nous apporter l’un l’autre. Soyons donc reconnaissant de l’expérience que l’on a partagé et du chemin que l’on a parcouru grâce à cette relation. Et ensuite on peut aller de l’avant en sachant que le meilleur est à venir car désormais nous en savons un peu plus sur nous-mêmes et savons ce que nous désirons expérimenter à l’avenir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *