CATHERINE PARENT STYLE DE VIE x

Un gars, une fille et une paire de boxers

Être en couple, c’est parfois affronter des situations qui nous forcent à faire des compromis et à accepter la différenciation des sexes. On ne perçoit pas nos histoires communes de la même façon et c’est pour ça qu’on a décidé de vous publier une anecdote savoureuse en deux versions: la féminine et la masculine.

 

COMMANDO C’EST PAS JUSTE UN VIEUX FILM D’ARNOLD… ou la fois où je me suis retrouvée le derrière à l’air au parc du Mont-Royal

T’sais moi là, le lavage j’haïs ça. J’haïs ça au point où je préférerais me pendre par mes propres intestins en haut de La Croix du Mont-Royal pour ne plus en faire de ma vie. J’haïs ça au point où j’ai trouvé le truc pour m’en sauver: m’acheter du linge au lieu de le laver.

J’haïs tellement ça, que je passe la majorité de mon existence sans bobettes. Mon amoureux trouve ça bien affriolant, mais ce qui lui apparaît comme de la «sexytitude» est en fait rien d’autre que l’œuvre de «Procrastinator», mon super héros préf.!

Donc, disais-je, j’haïs ça faire du lavage.

Le 24 juin dernier, Pierre et moi on a décidé d’aller fêter la St-Jean en amoureux et de monter le Mont-Royal; les oiseaux, il fait beau. On est ben ben original, je sais! Bref, donc je décide de porter ma petite robe sporty de style tube, moulante et courte, vraiment courte. Avec des Converses, la classe! (J’essayais encore de le séduire à cette époque, t’sais l’étape juste avant de passer ma vie dans son linge mou?).

Évidemment, je n’avais pas fait de lavage et j’ai fait: «F*ck off, je mets pas de bobettes!». Capital mistake, tu vas comprendre tantôt. Pis on part. Il fait beau, belle ride de métro, on écoute de la musique pis on se colle. Tout va bien. Je maîtrise le commando comme une initiée pis mon chum a un gros sourire niais.

Bref, une journée digne d’un guide «Visitez les plus beaux endroits de Montréal en amoureux et créez des moments magiques dans votre couple, vol. 69», le tout avec Galarneau qui nous chauffe la couenne comme heureux d’un printemps qui est déjà derrière.

Jusqu’à ce que…

En redescendant au Lac des Castors, je ressente une sensation familière. Dans-les-côtés-de-mon-bas-ventre. L’engourdissement mensuel bien connu. 😳

«Euh…. non!!! Ben non! Juste non! Pas une semaine d’avance! Quossé ça?!»

Et je réalise que je suis à 45 minutes de la station de métro de la maison, en robe, pas de bobettes, avec mon nouveau chum. JE RESPIRE DANS UN SAC BRUN sur un moyen temps!

Mon cerveau n’arrête pas de m’envoyer des extraits du film Natural Born Killer et des bouts de pubs de Tampax de filles extasiées courant dans des champs de tulipes ou qui exécutent, en souriant, des plongeons presqu’olympiques dans une épluchette de blé-d’Inde. Je capote. C’est moi la dinde de l’épluchette là!

Je regarde mon chum: «Séoul, on a un problème!».

Il ne faut pas oublier qu’on est le jour de la St-Jean. Donc, des magasins de bobettes ouverts sur Côte-des-Neiges, ça mouille pas! On part!

Moi j’ai cette face: 😳 (à force de me crisper la noune dans l’espoir de ralentir le processus). Pis je marche comme une envie de chier pressante. Lui: 😑🤣 (est crampé comme un con!).

En chemin, il trouve une toilette sèche abandonnée dans un chantier de construction. Je me sens comme dans le Blair Witch Project et Les filles de Caleb simultanément. Dieu du ciel! Elle est ouverte! J’y entre et me fous une quantité monstre de papier-sablé-de-toilette en moton entre les jambes, en espérant que ça tienne le coup!

Mais t’essayeras de marcher, toi chose, avec, entre les jambes de ta mini robe, un tapon de papier qui te donne l’impression de participer à un jeu d’adresse dans un party régional où tout le monde est trop chaud à Ste-Anne-de-la-Pérade!

«Après le jeu de la vache qui chie (prenez vos paris et votre moitié-moitié!), la course de la boule-de-papier-cul! Attention! Toutes les participantes ne peuvent utiliser que leur noune durant la course, celles qui utiliseront les mains seront «tiliminées»».

Bref, l’heure est grave et mon amoureux rit de plus en plus. La distance entre la sortie du parc et la civilisation sur Cote-des-Neiges m’apparaît rien de moins que la distance entre Paris et Dakar. Le truc du papier de toilettes ne pouvant fonctionner qu’avec des bobettes. Bref.

Jusqu’à ce que, ayant laissé ma dignité dans la toilette Blair-sèche aux odeurs de Pointe-Calumet au printemps, j’ai eu une épiphanie. 😱 «Pierre!!!!!! Toi là, tu portes des boxers en ce moment, right?»

On se fixe (bruits de criquets à insérer pour dynamiser la lecture). Il a tout pigé. On s’enligne, comme des missiles balistiques russes, sur les premières toilettes qu’on voit.

C’est ainsi qu’un jour d’été, j’ai compris que j’avais rencontré l’homme de ma vie pis que j’ai décidé d’aller m’acheter 20 nouvelles paires de bobettes à la Senza un 25 juin.

Bref, j’haïs faire du lavage.

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LA FOIS OÙ J’AI FAILLI PERDRE MES BOXERS NEUFS

En réponse à Catherine Parent, la fois où j’ai failli perdre mes boxers neufs, je propose ma version de l’homme-qui-marchait-en-ville-commando.

Donc, c’était un 24 juin, le jour de la St-Jean. Tu sais, le genre de jour où il y a 20 ans, je me saoulais la gueule pour célébrer ma Fête nationale, ou fête du solstice d’été pour les inconvenables (os*i!). Mon amoureuse et mes boxers décidèrent d’aller marcher sur le Mont-Royal, question de brûler au soleil de 92 degrés. Fidèle à ma réputation, j’y suis allé en gougounes… (cr*ss… marcher genre 38 km dans l’bois, sur l’asphalte, dans les escaliers de bois pis dans les pentes du Mont-Royal, c’était pas l’idée la plus réfléchie de mon cerveau d’écureuil…).

Donc, je disais, nous marchions en écoutant de la musique chacun de notre bord, elle, du Coldplay, moi, du Cheap Trick… 🙄. On se jasait de tout et de rien, on jugeait les gens, elle me parlait de l’histoire de Montréal pendant que j’agonisais des pieds, et on se lançait des regards niais d’amour d’un couple nouveau en balade d’amoureux au grand air.

Au 29ème km, mon amoureuse me sert le bras gauche et me regarde (pas avec un regard niais) en disant cette phrase épique: «Chéri, ça ballote dans mon bas-ventre et comme tu sais, je suis cul-nu!», dit-elle avec les yeux dilatés comme si elle avait vu un extra-terrestre (parce qu’elle en a peur!😂😂) et un rire retenu pour ne pas provoquer le changement d’huile mensuel. Et moi de répondre avec un éclat de rire épais: «Pour vrai!!! Hahahahahaha…hahahahahhah!!!».

C’est alors que j’ai compris qu’il y avait véritablement un muscle pubo-coccygien et qu’elle n’en était pas à son premier exercice de Kegel. En gros, elle marchait le cul serré en faisant des petits pas rapides 🤣🤣. Un nain de jardin, toé! Nous avons ri. Et encore ri. Mais pas trop t’sais, fallait se rendre au garage pour le changement d’huile 😉.

C’est alors que l’oasis perdu nous est apparu; LA toilette chimique. Avec du papier-cul en plus! Vous connaissez la suite… elle s’en est foutu une trâlée tu sais où et une réserve importante entre Boule et Bill. Mais la réserve s’écoulait (pas la chute), il fallait trouver une solution.

Et c’est à ce moment précis qu’elle me regarda d’un air du genre «j’ai la meilleure solution du monde entier et tu devras l’accueillir avec amour et empathie», et me demanda en toute innocence: «Mon amour, tu as des boxers toi..?» 😇.

En survie, ils disent qu’avec le temps, on finit par agir instinctivement. J’ai dû en faire souvent de la survie…

Premier réflexe dans ma tête: «Mais y sont neufs mes boxers!».
Deuxième réflexe à voix haute: «Oui mon amour, on trouve une toilette live!».

Oufff! Merci réflexes! 😉

Quelques kilomètres plus loin, mon nain de jardin préféré spotte une Pharmacie. On se donne la touch aux toilettes (et mon premier réflexe revient me hanter) et je lui dépose mes boxers sur le comptoir du lavabo. Elle en ressort avec un genre de sourire comme si elle venait de faire une niaiserie. Fière comme un paon!

C’est alors que j’ai compris deux choses: Primo, je l’aime. Secundo, elle m’aime.

Et tu sais quoi? Je préfère perdre mes boxers que perdre ce sourire qu’elle a fait en sortant des toilettes. Au pire, j’irai en acheter 20 chez Jack and Jones 😉!

 

 

 

 

Catherine Parent, collaboratrice ponctuelle et chroniqueuse à quB Radio

(et son amoureux Pierre Ouellet)

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Source photo: Unsplash

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