ÉTATS D'ÂME Maman TEXTES DE A. x

30 ans, bientôt 17

J’aurai 30 ans dans quelques mois et j’angoisse. 30 ans. 30 ans, c’est énorme. C’est une étape, un stade de la vie auquel je ne veux pas être prête. Pourtant, ça doit bien faire 2 ans que je suis en pleine crise de la trentaine. Tout abandonner, tout changer et recommencer.

Alors qu’à 30 ans, la plupart des gens se marient, font des enfants et s’achètent une maison, je me sépare, déménage en appartement, pars en voyage et couraille les garçons comme quand j’avais 17 ans. Je suis en pleine régression. Je ne suis pas là ou je m’étais imaginée être à 30 ans. Mon chrono se met à descendre très vite et je me dis qu’il est temps que je me place. Mais est-ce que je ressens vraiment le besoin de me placer ou c’est la société qui s’attend à ce que je le fasse? Est-ce que ce sont vraiment mes attentes que je veux satisfaire ou celles des autres?

Je vais avoir 30 ans et je ne me suis jamais sentie aussi jeune, aussi fofolle, mais en plein contrôle. Une folie mature et contrôlée. Je n’ai jamais été aussi heureuse, aussi assumée, aussi bien dans ma peau. Je n’ai jamais été autant moi-même. En fait, j’apprends à me connaître et God que je me trouve fabuleuse!

Je ne suis plus celle que je voulais être ou celle que les autres voulaient que je sois, c’est évident, mais je suis. Simplement. J’apprends à m’aimer telle que je suis. Je me découvre, je me reconnais. J’arrive enfin à dire qui je suis. Ce que j’aime, ce que je n’aime pas, ce que je veux, ce que je ne veux pas. Je connais mes forces, mes faiblesses. J’ai fait de moi-même une alliée et non plus une ennemie.

Je suis bien consciente de mon côté autodestructeur, mais au lieu de le réprimer, je le laisse aller et je regarde ce qui peut en ressortir. Je suis souvent surprise de la force et de tout le pouvoir que j’ai sur ma vie. Du beau qui peut émerger de ma manie à tout faire sauter quand c’est trop tranquille. J’ai réalisé que je ne m’auto-détruis pas au fond. Je fais bouger les choses. Je me mets au défi constamment. Ça me permet de me sentir vivante et de lâcher prise. De perdre le contrôle un peu. Me retrouver en plein chaos pour m’impressionner un peu plus chaque jour.

À l’aube de mes 30 ans, je suis une tout autre personne que celle que j’étais à 20 ans. Je crois que l’humain est en perpétuel changement et je trouve ça magnifique. Je me surprends à avoir des buts et des ambitions auxquels je n’avais jamais pensé avant. Je me mets à rêver d’une carrière, de voyages, de folles aventures. Moi qui ai déjà été si beige à une autre époque.

Je trouve le chiffre très épeurant, trop gros. Comme si tout accélérait d’un seul coup. Comme si le temps s’était mis à filer à toute allure. Un sentiment d’urgence pour tout faire, tout voir avant qu’il ne soit trop tard. Mais je dois avouer que chaque jour qui me rapproche de la trentaine, me rapproche aussi du bonheur, de l’acceptation de soi. Je deviens une meilleure maman, une meilleure amie et un jour j’espère, une meilleure amoureuse. Je n’ai plus l’innocence de la vingtaine, mais j’en ai encore la fougue. À quoi j’ajoute la confiance en soi et la détermination.

Je suis donc forcée de donner raison à ma maman. C’est effectivement la plus belle période de ma vie. À date. On s’en reparle à 40 ans!

 

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A.

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