STYLE DE VIE TEXTES DE MB. x

Nos vies d’automates

Le cadran sonne, on se lève, on saute dans nos vêtements entre deux bouchées de déjeuner, c’est l’heure du départ rapidement au travail ou à l’école. On fait nos affaires, on dîne ou pas selon le temps qu’on a ou pas. Que ce soit à l’école ou non, la cloche sonne.

La coche sonne pour la fin des classes, ou elle sonne, car tu dois rapidement te rendre à la garderie de ta progéniture ou elle sonne, car il est maintenant 18h pis que tu trouves que pour une fille qui a commencé à 7h ce matin, c’est comme bien assez.

Tel un troupeau, on se squeeze dans l’bus ou dans le trafic pendant trop longtemps. On se snooze avec un livre dans le bus, un appel conférence de plus ou de la musique dans la voiture.

On arrive enfin à la maison, pressés de souper, vite la douche, vite les préparatifs du lendemain. 21h, on s’assoit pour tenter tant bien que mal de profiter du peu de temps qu’il nous reste dans notre journée. Mais le «pipi, les dents, dodo» arrive encore trop vite ce soir.

On tente d’aller dormir à une heure raisonnable, parce qu’on le sait tous, les spécialistes recommandent 8 heures de sommeil pour être fonctionnel. C’est moi où en 2020, c’est comme un défi de plus ça?

Et puis le cadran resonne et ça recommence. Pis ça recommence comme ça toute la vie. Métro, boulot, dodo.

Work, save, travel, repeat (travail, épargne, voyage et recommence).

Eat, sleep, train, repeat (mange, dors, entraîne-toi et recommence).

Eat, Work, sleep, repeat. (mange, travaille, dors et recommence).

On vit dans un monde d’automatisme dans lequel on invente des choses pour aller «plus vite» pis je nous trouve tellement naïfs parfois.

Et on recommence. Pour s’en aller on ne sait pas où, faire on ne sait pas trop quoi. Parce que la vie est ainsi faite. Il faut travailler pour avoir de l’argent. Avec le reste de cet argent, on s’invente des besoins. Parce que je regrette de vous annoncer qu’une fois vêtus, nourris, reposés, lavés et réchauffés, on a tout, hein!

Et puis, ça recommence. Un autre matin, une autre journée, une autre nuit.

Et puis, ça recommence. Vite ci, vite ça. Les relations sont entre nos écrans de téléphones et nos courriels. J’ai échangé un regard avec la caissière du dépanneur et ça nous a toutes les deux ébranlées:

«C’est fou, madame! Si vous saviez! Les clients qui viennent ne nous regardent même plus. Vous êtes la première aujourd’hui qui me dit bonjour en me regardant».

J’étais la première aujourd’hui. «Aujourd’hui», il était 21h. Il ne lui restait que 2 heures à faire avant la fermeture.

On avance tous en troupeau. Il avance vers… on ne sait pas où. Ceux en avant ont l’air de le savoir, alors on suit sans trop poser de questions. Qui oserait défier la première ligne?! Ceux au centre suivent le lot d’en avant. Parfois poussés par ceux derrière qui espèrent une place au-devant et parfois tirés par ceux du devant qui trouvent que les choses n’avancent pas assez vite pour eux. Ceux derrière parfois fonceurs vont se tailler une place au-devant et parfois résignés à se dire qu’ils ne verront jamais ce qu’il y a devant.

Nos vies d’automates. Se lever, travailler, essayer de s’amuser/se reposer dans la fenêtre de temps qui s’amincit avec l’âge, se coucher et…recommencer.

Ça devient alors important de se poser des questions et de se les poser souvent, je pense. La notion du bonheur prend ainsi toute son importance. Le bonheur aussi malléable et aussi différent soit-il d’un être humain à l’autre est si important dans un monde maintenant si automatique. Si le bonheur s’achète chez toi et qu’il ne s’achète pas chez le voisin. C’est votre affaire pis ça vous appartient.

Et ça recommence à tous les jours. Tous les jours, on fait à peu près les mêmes choses. C’est important que ça te rende un brin heureux, non?

Tu n’es pas au sommet du bonheur aujourd’hui. Pas grave parce que tu sais quoi? Demain… ben ça recommence!

 

À lire aussi: Et à chaque matin ça recommencera: métro, boulot, dodo.

 

 

 

MB.

Source photo: Unsplash

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