ÉTATS D'ÂME TEXTES DE A. x

Mes étoiles filantes

Ma vie amoureuse des dernières années se compare à une pluie d’étoiles filantes. Les hommes arrivent soudainement dans la nuit et repartent aussi rapidement. Ils apparaissent avec toute l’exaltation et l’euphorie des choses qu’on sait éphémères. Comme si savoir à l’avance qu’il y a une fin rend le tout encore plus excitant. En jouir pleinement, immédiatement, avant que tout ne s’arrête. Une suite intermittente de: «Oh!» et de «Wow!», qui ne laisse pas le temps d’être déçue. Et quand la pluie se termine, on attend simplement la prochaine averse pour voir le ciel s’éclairer de nouveau.

Certaines de ces étoiles m’ont appris à me méfier, à ne plus faire confiance aussi facilement. Certaines m’ont explosé au visage. Me laissant amère et perdue. Mais la plupart ont laissé de magnifiques traces sur mon existence. Ils m’ont appris que j’étais forte, drôle, femme et désirable. Tout ceux qui n’ont pas su m’aimer m’ont appris à m’aimer moi-même. Un peu plus à chaque étoile qui s’éteignait. Même si on pourrait croire qu’à force de se briser, mon cœur ne pourrait plus aimer, il n’aime que plus fort à chaque déchirure. À chaque nouvelle étoile, on s’emballe lui et moi. Il n’y a plus que ce point brillant qui illumine notre ciel, nuit et jour.

Ma dernière étoile c’était toi. Je ne sais pas si c’est parce que l’implosion est plus récente ou parce que tu avais vraiment quelque chose de spécial, mais tu mets beaucoup trop de temps à t’effacer. Tu restes là à briller timidement dans ton coin en empêchant mon univers de s’éclaircir d’une nouvelle pluie d’astres. Quand je te regarde étinceler, je suis nostalgique. Nostalgique de la lumière que tu apportais dans ma vie. J’arrive très bien à vivre sans, mais c’était beaucoup plus beau avec. Ça me manque de faire semblant que tes histoires stupides ne le sont pas. De rire de nous deux. De dormir sur les couvertures avec toi en prétendant que c’est normal. Depuis que tu es passé, rien ne se replace en moi. J’imagine qu’un jour, j’arriverai à trouver légitime qu’un autre me caresse. Que j’arriverai à frissonner sous ses mains comme sous les tiennes. Que je voudrai me perdre ailleurs que dans le bleu triste de tes yeux.

Tu es reparti comme tu es arrivé. Un soir où j’étais émotivement trop enthousiaste. Le soir où j’ai voulu garder l’étoile avec moi. Même si je savais déjà qu’elle ne faisait que passer. Que vouloir l’attraper signifiait la faire mourir. Et depuis, c’est mon ciel qui est mort. Plus rien ne scintille à l’horizon. Je suis patiente. Je vais m’installer là et regarder les cieux. Attendre la prochaine pluie d’étoiles filantes qui viendra t’éteindre définitivement. Remplacer le vieux, l’usé, par une toute nouvelle lueur qui viendra s’estomper à son tour lors de la prochaine ondée.

 

 

 

A.

Source photo: Unsplash

 

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