ÉTATS D'ÂME TEXTES DE MISS EDITH x

La peur du jugement des autres

J’ai longtemps vécu en me souciant tellement des autres que je m’exigeais la perfection par peur d’être jugée, peur de ne pas «fitter» dans le moule ou d’être rejetée. C’était lourd et je ne le savais pas en fait qu’au-delà de me forcer à être «parfaite», je ne vivais pas ma vie, je n’étais pas moi.

Il y a un jour dans une vie où  l’univers t’apprend qu’il est prêt à tout pour te faire sortir de ta coquille et oser être toi et, ce jour-là, je ne croyais pas que c’était pour mon bien. Je sentais que j’avais tout perdu alors qu’en fait, tout commençait vraiment. Séparation catastrophique, immense trahison, peine insurmontable et souffrance sont apparues dans ma vie et mon monde, tel que je le connaissais, s’écroulait.

Je suis restée petite dans ma grande maison pendant des mois, par peur d’être jugée, jusqu’au jour où j’ai ressenti le besoin de voir des humains et de prendre de l’air, plus que celle de l’épicerie.

La première personne que j’ai croisée ce jour-là m’a fait un immense câlin et m’a dit: «Mais où étais-tu? Ça fait longtemps, tu n’avais pas à te cacher, tu nous as manqué». Je suis revenue à moi-même tout doucement, en apprenant à prendre enfin ma place et à sentir que les gens m’appréciaient pour celle que j’étais et non celle que j’essayais d’être.

Cet événement de ma vie a été si souffrant que je me suis promis une chose: c’était de vivre ma vie sans ne plus jamais me soucier de ce que les autres allaient penser. J’avais tout donné à deux personnes que j’aimais plus que je m’aimais moi-même et je me suis fait remercier par la plus grande des trahisons. Quand l’homme de ta vie part avec ta meilleure amie (pseudo amie), il n’y a plus rien qui peut te faire aussi mal, il n’y a plus rien qui peut t’arrêter.

J’ai appris à faire mes choix, à sourire et à danser sans avoir peur du regard des autres. J’ai choisi de vivre selon mes propres valeurs, selon mes convictions et surtout, de dire les choses avec amour, sans avoir peur d’aimer trop ou mal. Je suis devenue moi en retirant mon vieux manteau et j’ai fleuri à nouveau.

La peur du jugement et la peur de décevoir m’ont bercé beaucoup trop d’années, mais auront été de merveilleux enseignants pour toutes ces années qu’il y a devant moi. On se laisse trop intimider par nos peurs, on se laisse trop convaincre qu’on est «trop» ou «pas assez» et qu’il faudrait être «parfaite» et pourtant, ma vie ne l’a jamais autant été que depuis que j’ai choisi d’être humainement imparfaite.

C’est beau apprendre sur soi à tous les jours, c’est beau le regard des autres et s’inspirer de ceux qui nous entourent, car on peut inspirer à notre tour. Je n’ai plus envie de sourire si j’ai envie de pleurer, de dire oui si ça dit non à l’intérieur et surtout, je n’ai plus envie de porter les souliers de quelqu’un d’autre. C’est beau la liberté d’être, c’est le plus beau cadeau que l’univers m’aura offert. Le jour où j’ai tout perdu, j’ai tout gagné: j’ai appris l’amour et la vie sans avoir peur d’être jugée.

 

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Miss Edith.

Source photo: Unsplash

Champagne & Confetti

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