ÉTATS D'ÂME STYLE DE VIE TEXTES DE P. x

The end (The Social Dilemma)…

Merde que 2020 est une année weird

C’est drôle que j’écrive ces mots aujourd’hui, ils sont pensés et sous-pesés dans ma tête depuis des semaines, mais tout juste hier, j’ai écouté le formidable documentaire Netflix, The Social Dilemma, qui me confirme ma pensée. 

Un certain matin cet été, je regardais par la fenêtre et je me suis surpris à épier Bobby; pour ceux qui ne le savent pas, Bobby est le nom qu’on a affectueusement donné à la marmotte qui, à coeur joie, se donne à manger le kale et la laitue frisée que ma blonde se donne tant d’efforts à faire pousser. Alors je zieutais Bobby et j’ai commencé à divaguer…

Bobby, lui, y la vit-tu la pandémie? Y pense quoi de Trump? Dans sa communauté là… y’a tu des «Truthers», y’a tu des complotistes? Comment y fait pour savoir ce qui est vrai? Ou faux? Ou encore s’il disjoncte et tombe dans le proverbial trou à marmottes dans ce cas-ci (si tu sais pas c’est quoi «falling down the rabbit hole», fais tes recherches), est-ce que ses amis font une intervention?

Pis là, ben c’est là que ça m’a allumé… à part nous, les humains fous, y’a personne sur cette planète qui se pose ces questions, y’a aucun oiseau qui se demande encore si la Terre est ronde (ils le savent eux, toi si t’as passé ta 6e année, tu devrais le savoir aussi en passant). Y’a aucun autre être vivant qui est affecté jour et nuit par le fléau de notre temps: les réseaux sociaux.

Pis là c’est là que je me suis dit: c’est assez, faut faire quelque chose. OK, comprends-moi, je ne juge personne ici, je fais moi-même partie du moule sociétal qui augmente son niveau de dopamine quand il voit un like sur ses photos. Mais je dois vous avouer quelque chose: mon estomac commence à virevolter quand je pense aux conséquences derrière l’utilisation, un tant soit peu, de ces réseaux sociaux.  

Tu vois, le problème n’est pas que tu likes des vidéos cutes de chats ou la recette de biscuits au pain d’épice de ta tante… Le problème, c’est que les Facebook de ce monde te font croire que toute opinion est bonne à avoir. En fait, ils brouille les lignes entre «opinion» et «faits» et ils te font croire que c’est OK car d’autres humains intelligents comme toi se sont créés ce semblant de normalité avec le temps.

Donc maintenant, une preuve scientifique que la Terre est ronde (demande-le aux oiseaux encore une fois) ne compte plus, car ton opinion s’est réverbérée dans la chambre à échos de fous et tu l’as ré-entendu de milliers d’autres énergumènes qui pensent comme toi, donc c’est devenu normal. Oui, désolé, croire que la Terre est plate, ça prend des énergumènes. Mais bon, ca fait pas mal à personne que tu puisses croire ça.

Mais disons que ca commence là? Et qu’après, des gens malveillants soient capables de te manipuler et te faire croire quoi que ce soit, et que ces faussetés commencent à changer qui tu es, que ces changements te poussent à commettre un crime, ou pire encore, supporter Trump! Et que tous ces petits changements se produisent sans même que tu t’en rendes compte…?  

Il y a un dicton que j’adore: «Qui se ressemble s’assemble», et les réseaux sociaux ont compris ça et l’utilisent pour s’assurer de te garder captif et attentionné à leur plateforme. Et plus ils t’assemblent avec des gens qui pensent comme toi, plus ils t’extrémisent (droite, gauche, ça change rien!). Et plus ils t’extrémisent, plus ils t’enlevent certains des plus beaux dons que l’humain a (et qui nous différencie de mon ami Bobby): la pensée critique et l’empathie (t’sais, cette chose weird qui te permet de te mettre dans les souliers de quelqu’un de complètement différent de toi et de le comprendre).

Y’a pas un jour où je ne scroll pas mon feed et où je ne vois pas une aberration sans mots partagée par quelqu’un, qui à la base, est intelligent. Mais lui ou elle s’est fait prendre au jeu! Bon, qui blâmer, faut bien mettre la faute sur quelqu’un, non! Facebook, Instagram, les médias, les fake news, le gouvernement, nous?

Et si on ne blâmait personne mais qu’à la place, on faisait de quoi pour changer ça? Si on revenait à la base? Qu’on arrêtait de s’abreuver du même puit empoisonné? Et si on s’éduquait pour de vrai? J’veux pas dire: fais tes recherches là, mais mets plus d’emphase sur l’éducation classique, sur la lecture de livres diverses, sur le développement de ta pensée critique, sur lire plusieurs journaux, affiliés et non affiliés à tes préférences politiques ou sociales. Si on commençait à enlever TikTok de la main de nos enfants et on le remplaçait par, j’sais pas, un jeu de société? Si on coupait drastiquement l’emprise de notre cellulaire sur nos vies? 

C’est beau la vertu, hein! Mais cali*se que c’est difficile à mettre en place. Souvent, les actions les plus difficiles sont les plus bénéfiques. Et si on ne le fait pas pour nous, faisons-le pour les autres, pour la génération à venir, pour l’héritage qu’on va laisser à cette planète.

Pour ma part, j’ai pris une décision très difficile (ceux qui me connaissent le savent). Je coupe Facebook de ma vie, je restreins TikTok du quotidien de mes enfants et j’essaye de vivre ma vie un peu plus comme Bobby: auprès de ceux que j’aime et à ne plus me poser la question sur comment tu peux être assez imbécile pour tomber dans les théories du complot. Je n’abandonne pas… OK, peut-être un peu, mais à la place, je renouvelle, je mets en place de nouvelles balises décidées par moi et non par un algorithme financier me suggérant le prochain vidéo rempli d’annonces de leur choix.

Je prends aussi une pause indéterminée d’écrire pour ce merveilleux blogue, pour finalement me concentrer sur l’écriture de mon livre.

Merci de m’avoir lu au courant des dernières années, j’espère avoir réussi à te faire rire et réfléchir.  Sache que je ne suis pas loin, et que si tu veux avoir une vraie discussion humaine avec moi, tu peux me rejoindre par courriel, texto et même Messenger!

Ciao là!  

 

 

P.

Source photo: Unsplash 

Champagne & Confetti

Blogue mode, beauté, style de vie et développement.

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