ÉTATS D'ÂME Santé mentale x

L’inspiration perpétuelle

On est tous un jour arrivés face à face avec le syndrome de la page blanche, les pensées qui vont dans tous les sens, mais sans avoir de sens, pour toutes finir dans un trou noir.

Plus le temps passe, les yeux dans le vide, plus le stress s’installe pour laisser prédominer l’angoisse. Étant designer industriel, j’ai à faire face à ce phénomène au quotidien, depuis plusieurs années. Impossible de pondre une idée de génie sur demande, y’a pas de truc comme couper des oignons pour faire semblant de pleurer instantanément. J’ai dû développer mon sens créatif, peaufiner ma vivacité d’esprit, gérer l’angoisse quand elle se présente.

Je me suis rendu compte que toutes mes idées éparpillées et qui souvent se perdaient dans ce «trou noir» étaient en réalité passées dans un trou de ver (Wikipedia pour ceux qui sont: «Hein, c’est quoi ça?»). Alors, mes idées sont juste en déplacement continuel entre ma galaxie d’imagination du moment et ma caverne d’Ali Baba, mon cortex. Donc en gros, mes idées ne disparaissent jamais et font juste s’accumuler à l’infini, resurgissant quand bon leur semble.

En prenant conscience de ça, j’ai exploité le tout et je suis devenu un disque dur à idées super efficace, mais inconsciemment, je venais d’entamer le cycle d’implosion de mon univers. Avoir 1001 idées en boucle et être capable d’en créer tout plein d’autres dans n’importe quelles circonstances, c’est pratique pour la job ou pour les rénos – ou encore pour les projets d’amis, famille et blonde. Le problème, c’est que ça devient extrêmement lourd quand vient le temps de relaxer, prendre du temps pour soi.

Des fois, j’ai le feeling d’avoir dans la tête un hamster accro à la caféine pis que son but c’est de sprinter sans arrêt dans sa roue jusqu’à ce que les bearings pognent en feu. T’sais, la boucane qui sort des oreilles… ben, c’est ça!

Il y a quand même des moments où ma tête réussit à trouver son calme. Par exemple, durant mes séances d’escalade, cette discipline qui demande beaucoup de concentration et d’effort physique. Quand ton corps se trouve 50 pieds en l’air sur une paroi, se cramponnant seulement sur quelques orteils et 3 doigts, les pensées se dissipent pour laisser place à cette concentration. Aussi, durant mon yoga, l’esprit flottant sur un cumulus et le corps s’encrant à la terre. Ou encore, ce qui me fait le plus de bien et où je réussis le mieux à décompresser, c’est en nature, en forêt, avec une rivière pas trop loin, assis sur le bord d’un feu crépitant, un verre de vin à la main et les yeux rivés sur la pénombre étoilée.

En regardant tous ces soleils, planètes, galaxies, ça me fait prendre conscience à quel point on est tout p’tits et que notre univers est loin d’être une page blanche. Des trous de ver par où passent des milliards de choses, des soleils qui s’éteignent, des planètes qui implosent, des météorites qui se fracassent les unes avec les autres et pourtant, tout semble équilibré, chaque chose a son rôle et suit son chemin.

Bref, je dois seulement chercher mon équilibre en commençant à désamorcer l’implosion de mon univers, faire des ventes de garage de ma caverne d’Ali Baba, mettre mon hamster en désintox ou juste péter en deux sa foutue roue!

P.S. Si vous avez besoin d’idées pour vos projets, veuillez laisser un message et je vous répondrai après mes quelques verres de vin et mon moment zen.

 

À lire aussi: Le syndrome du p’tit hamster qui spinne

 

 

H.

Source photo: Unsplash

Champagne & Confetti

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