ÉTATS D'ÂME TEXTES DE I. x

Notre petit jardin secret de pensées

Ce qui pousse là-dedans, c’est ce qu’on arrose. Les bestioles qui y vivent, c’est celles qu’on nourrit.

Imaginons 1 mauvaise herbe dans ce jardin. Si on la coupe tout de suite, elle ne deviendra pas nuisible. Cependant, si on l’arrose, on lui permet de grandir et d’envahir le jardin… Il arrive qu’on ne réalise pas tout de suite que c’est une mauvaise herbe qu’on entretient. Il n’y a rien de mal à se tromper, mais il est important d’analyser de temps en temps et de s’adapter pour éviter que notre jardin soit sombre et négatif. Vous aurez bien compris que je ne parle pas de jardinage ici, mais de nos pensées négatives qui envahissent parfois notre tête.

Et comme nos pensées deviennent généralement nos paroles, et nos paroles deviennent nos actions… je pense qu’il est bon de retourner faire un tour dans son jardin de temps en temps pour faire le ménage. Le plus souvent possible…

Le but n’est pas d’atteindre un gazon vert tout coupé avec une seule et même ligne de pensée. Mais plutôt d’avoir une variété d’opinions et d’idées, prêtes à évoluer. Être de plus en plus apte à reconnaître les mauvaises herbes.

La réflexion m’est venue lors d’une rando avec mon chum. Il y avait une fille qu’on n’arrêtait pas de croiser et chaque fois, c’est parce qu’elle s’était arrêtée pour «gosser sur son cell». Elle faisait de mal à personne et pourtant, je me suis mise à juger. Pourquoi venir faire une rando en nature pour être sur son cell et ne pas profiter? J’ai dit à mon chum quelque chose comme: «hashtag naturelover hashtag rando hashtag beautifulday». Parce que je trouve ça un peu triste, les gens qui démontrent une chose sur leur réseaux sociaux, mais qu’en réalité ne profitent pas du moment parce qu’ils sont occupés à justement être sur lesdits réseaux sociaux.

Mais il m’a coupée en me disant: «Et si c’était important? Si elle était pas en train d’hashtager?» et je me suis sentie soudainement toute petite et coupable parce que je réalisais ce que j’étais en train de faire. Juger.

Ça fait quoi à ma vie de toute manière même si vraiment elle est en train de mettre des hashtags et répondre à des commentaires? Moi la première, quand une personne nous dépasse sur la route après avoir un peu collé aux fesses, j’ai tendance à dire: «On sait pas, il y a peut-être une urgence»; je trouve des excuses à beaucoup de gens pour beaucoup de choses… Mais cette fois, j’étais dans le jugement, sans raison.

Je ne sais pas ce qui pousse notre esprit à critiquer comme ça, mais je suis contente que la mauvaise herbe ait été coupée, direct, par mon copain. Le problème, c’est que dans plusieurs des cas comme ça, la personne à qui on exprime notre jugement embarquera dans le jugement avec nous, le rendra plus fort peut-être, même. Ça peut sembler tellement anodin, mais ça commence comme ça…

Imagine que la personne entende et que ça la blesse? Combien de fois avons-nous jugé et été jugé. Combien de fois des paroles se sont rendues à nous en nous blessant? Combien de fois une situation a été envenimée, prise hors de propos? Combien de fois vous vous êtes empoisonné la vie pour quelque chose qui n’avait pas ou si peu d’importance dans votre vie?

Il y a un acronyme que j’aime beaucoup; avant de parler, PENSE.

P. est-ce POSITIF (constructif ou gentil)?

E. est-ce EXACT (connais-tu la vérité? la situation ?)?

N. est-ce NÉCESSAIRE (en effet, parfois il vaut mieux s’abstenir que d’ajouter un grain de sel)?

S. est-ce SAGE (ou juste lancé sans réfléchir?)?

E. est-ce ENRICHISSANT (pousse à la réflexion, ouvert, apporte un débat sans imposer une opinion)?

En se posant ces questions-là fréquemment, on lâcherait sans doute prise sur tellement de choses qui ne méritent pas notre attention.

Je vous mets au défi si vous le voulez bien, pour les 2 prochaines semaines:

1. N’embarquez pas dans le potinage ou même, brisez le jugement négatif en coupant la mauvaise herbe d’une phrase comme: «on ne sait pas, on ne peut pas juger».

2. Stoppez votre jugement négatif qui voudrait insulter une personne pour avoir fait quelque chose qui ne cadre pas avec votre manière de voir les choses et continuez votre chemin. Utilisez le PENSE au besoin.

3. Revenez donc écrire dans l’article ici dans les commentaires comment ça s’est passé pour vous? Vous jugez plus que vous pensiez? C’était facile? Difficile?

Vous avez une expérience à partager?

J’attends vos commentaires!

 

À lire aussi: Mon jardin secret

 

 

I.

Source photo: Unsplash 

Champagne & Confetti

Blogue mode, beauté, style de vie et développement.

À lire aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *