ÉTATS D'ÂME STYLE DE VIE TEXTES DE J. x

Nouvelle passion: danser!

On a tous des petits plaisirs cachés, petits penchants inavoués ou coups de cœur non assumés.

Côté livres, je préfère la littérature québécoise contemporaine et j’ai un faible pour les jeunes auteurs et les maisons d’édition qui osent. J’aime aussi les classiques et les œuvres costaudes qui font réfléchir. Mais, depuis l’arrivée de la lecture numérique dans ma vie, mes choix d’ancienne étudiante en lettres et de libraire ont changé. Aujourd’hui, je lis de tout, en français comme en anglais, parfois compulsivement: des essais, des livres de psycho pop, de la chick lit. J’essaie tous les styles, sans discrimination, même si le fantastique ne m’a pas encore convaincue.

Côté musical, je suis une enfant du grunge (ça trahit mon âge). Les algorithmes de Spotify me font découvrir des sons nouveaux et des voix neuves. Je suis davantage une fan de guitares que d’élans vocaux et la musique bonbon me plaît moins, tout comme le rap, d’ailleurs.

Mais, voilà que je suis dans une phase «Bollywood», complètement à l’opposé de ce que j’écoute d’habitude. Je suis aussi fascinée par l’univers des danses traditionnelles indiennes. J’adore ces rythmes, ces inflexions vocales, cette musicalité des mots. J’ai commencé par oser intégrer des pièces musicales dans ma liste d’entraînement, il y a quelques années. J’adore marcher ou courir sur une de ces chansons interminables! Encore aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de faire des petits mouvements discrets parfois sur le trottoir en écoutant certaines chansons.

J’ai osé m’inscrire à un cours de danse, genre de Zumba sur le 220. J’avoue, le fait que les cours soient en mode virtuel a aidé. En temps normal, ils se donnent à Montréal et ça fait des années que je trouve des excuses pour ne pas y aller (trop loin, trop de trafic). J’ai saisi ma chance, d’autant plus que je fais les cours en différé, donc la caméra fermée, à partir d’un lien. Je préserve donc ma pudeur!

J’ai d’abord tenté au printemps de reproduire des mouvements de base que j’ai vu passer sur Instagram. La honte! J’ai abdiqué. Je n’ai aucune coordination dans la vie et les enchaînements sont difficiles. J’ai attendu en octobre avant d’oser, regardant chaque fois les stories du groupe, envieuse. J’entame mon 6ème mois de cours et je n’ai pratiquement rien manqué!

J’aime tellement ça que je fouille des chaînes sur YouTube où je peux trouver des entrainements semblables. Je me documente sur les différents types de danse. Je me suis bâti une playlist que j’écoute sans gêne, les fenêtres ouvertes (faut voir la face de mon ado quand je vais le chercher à la polyvalente et qu’on entend la musique de l’extérieur). Je cherche à comprendre les paroles et les prononcer correctement. En attendant, je chante phonétiquement, le sourire au visage.

Je regarde des vidéos de chorégraphies, amusée et impressionnée. Je trouve ça fascinant et tellement beau. J’essaie de comprendre les codes. Le sourire permanent des gens qui dansent, leurs expressions faciales exagérées, les stars que sont les acteurs et actrices…

Ça m’a amenée à regarder des films du genre, disponibles sur Netflix et Amazon. C’est cheesy, joué gros et souvent cliché, mais j’adore ça. Les films sont assez longs et je les écoute en Hindi, avec sous-titres en anglais. Certains diraient du pur masochisme. Moi, j’y trouve du pur ravissement. Pourtant, ce même genre de film dans ma langue ou celle de Shakespeare me laissent de glace et même un peu agacée.

J’ai parfois un peu peur de l’appropriation culturelle et que mon entourage pense que je suis maintenant possédée par cet intérêt grandissant. Dans les cours, il y a plusieurs personnes aux noms pas mal plus exotiques que le mien, qui partagent entre eux des références cinématographiques et des souvenirs de leur enfance qui me sont totalement étrangers. Je suis plus timide, mais je participe et je me donne. J’écoute, j’apprends. Certaines profs – ou les JhoomGurus – sont d’origine indienne aussi et sont très généreuses et énergiques.

Mon chum ne le sait pas, mais je rêve maintenant d’aller en Inde, même si je sais que je vais me plaindre de la chaleur et de la foule sans arrêt. Je vais crasher son voyage de rêve qu’il veut faire dans les prochaines années. Je n’aurais jamais fait ça avant. Là, j’assume à fond.

Si jamais ce type d’entraînement vous intrigue – et croyez-moi, c’est tout un work out – l’horaire du mois de mars de Jhoomlay est sorti. Il y a parfois des cours gratuits, comme c’est le cas les 23 et 31 mars. La classe d’essai est 5$, une classe unitaire est 10 $. On peut s’abonner mensuellement pour 60$.

Si tu ne peux les faire en direct, tu reçois un enregistrement accessible pendant 24 heures. Il y a des classes Power, où ça bouge pas mal, des classes Choreo, où on apprend un segment d’une chanson avec une chorégraphie plus complexe et le cours Flow, qui est plus calme, basé sur le stretching et les postures. Ceci dit, c’est pas parce que c’est moins rythmé que c’est moins challengeant, au contraire.

Ça se passe en anglais et ça va vite, ça crie et ça fait suer en masse. Les premières classes sont un peu intenses. On se fait au vocabulaire, aux types de danses, aux mouvements qui reviennent. Tout s’adapte si on a des limitations physiques ou si on a envie de se cracher un poumon. L’idée c’est d’avoir du fun.

Moi, ça me met vraiment un sourire dans la face et je n’ai jamais trouvé une activité qui me fasse bouger et que j’aime autant depuis longtemps. Je ne suis pas toujours sur le beat, souvent à l’envers, mais je souris avec ce petit hochement de tête qui caractérise certains mouvements.

Je vous souhaite la même affaire!

 

 

J.

Source photo: Unsplash

Champagne & Confetti

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