ÉTATS D'ÂME TEXTES DE MARYEVE x

S’endormir avec la mort

Quand j`étais petite et que je me couchais dans mon lit, je fermais les yeux et je pensais à plein de choses. Comment ma journée a été, pourquoi Maxime m’a volé mon crayon? Comment on appelle la femelle d’un cheval? Si on mélange les couleurs rouge et bleu, ça donne mauve, mais si on mélange jaune et vert, ça donne quoi? Est-ce que c’est vrai que je vais avoir des vers dans mon ventre si je mange trop de cassonade? Bref, vous voyez le genre.

Par contre, il y a une chose à laquelle je pensais et qui me brisait l’âme. Je sais que je ne suis pas la seule, car j’en ai déjà discuté avec des amies. C’est probablement une peur qui est dite «normale» pour une enfant.

Je pensais aux gens que j’aimais et… à leur mort. Comment ils allaient mourir? Et si moi je meurs, qui viendrait à mes funérailles et qui pleurerait?

Je pensais à ma mère et à comment je ne pourrais pas vivre sans elle. J’avais déjà perdu mon père, donc j’avais une peur bleue de perdre ma maman. Automatiquement, je me faisais pleurer. Toute seule, dans ma chambre, je sanglotais les yeux fermés avec une grosse peine dans mon cœur. Je sais même que si je le faisais aujourd’hui, ça me ferait la même chose! Pourquoi?

Pourquoi penser à quelque chose d’aussi tragique, mais qui est inévitable pour tout être humain? Je sais que c’est normal d’avoir peur de perdre les gens qu’on aime. Surtout quand nous sommes un enfant de 7 ans et que l’évidence nous frappe comme une pelle dans le visage. Avec tout ça, vient la réflexion de notre place dans le monde. Un sentiment de grand vide lorsqu’on réalise à quel point nous sommes petits dans cet univers. Juste de l’écrire, j’ai un gros sentiment d’anxiété.

L’autre jour, mon chum m’a dit: «Les deux choses qui sont certaines dans la vie sont: nous naissons et nous mourrons.». Je ne veux pas être fataliste, mais on s’entend que c’est pas mal vrai! Nous souhaitons tous que notre vie ait un sens et que notre mort soit douce et sans douleur. Personnellement, la mort de mes proches me fait plus peur que la mienne.

Lorsque je vais mourir, je ne m’en rendrai pas compte. Ce sera comme une télé qui s’éteint. Plus de son, plus d’image. Ce qui fait mal, c’est d’apprendre à vivre sans la présence physique de ceux qu’on aime. Et j’ai compris ce concept assez tôt dans la vie!

Et toi, pensais-tu à ce genre de choses lorsque tu étais enfant? Ou c’est seulement moi qui étais drama queen?

 

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Maryève.

Source photo: Unsplash

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