Champagne & Confetti

Les matins suivant ton départ

Déjà le matin. Un autre matin morose. Un matin où je veux pas ouvrir les yeux, parce qu’une fois qu’ils vont être ouverts, ça va vouloir dire que c’était pas un cauchemar tout ça. Ça va vouloir dire que tu n’es pas à mes côtés dans le lit. Ça va vouloir dire que quand je vais regarder mon cell, il n’y aura pas de message de toi. Ça veut dire une journée de plus à ressentir un énorme vide. Oui, c’est vraiment le matin qui est le pire. Je voudrais snoozer jusqu’à ce que ça soit moins douloureux de me lever, mais ce jour-là n’est pas encore arrivé. Faque je me lève. Pis j’essaie de survivre une journée de plus. Sans toi.

On a juste été ensemble 4 mois. C’est rien dans une vie, je le sais. Sauf que ça m’a pris que quelques jours pour comprendre que tu laisserais ta trace dans ma vie. Ça m’a pris que quelques jours pour savoir que si je te perdais, ça serait la fin du monde. Parce que toi et moi ça a été un coup de foudre tellement puissant, pis parce qu’aujourd’hui, 4 mois plus tard, on ne se quitte pas parce qu’on ne s’aime plus. On se quitte parce qu’on n’a pas su s’aimer comme du monde. Parce qu’on a dépassé des limites qu’il fallait pas. Parce qu’on a oublié de se respecter au passage. Parce que même si on a pas voulu se l’admettre au début, on était peut-être pas rendus à la même place.

Sauf que c’est ça qui fait le plus mal. Devoir se quitter, mais ne pas vouloir le faire. Ne pas se sentir humainement capables de le faire. Se sentir déchirés entre le désir d’être ensemble et l’impossibilité de l’être. Pourtant, on était si chanceux de s’être trouvés. C’est vrai, on s’en rend pas tout le temps compte, mais on est chanceux quand la personne qu’on aime nous aime en retour. Tu te souviens, quand on écoutait Patrick Bourgeois chanter « Je t’aime et tu ne le sauras jamais »… qu’on chantait ensemble à tue-tête,  que tu riais de ma voix. Puis quand l’autre jour, je t’ai dit : « On devrait tellement arrêter de se chicaner, j’écoute cette chanson-là pis je réalise qu’on est chanceux de s’aimer. C’est pas tout le monde qui a cette chance ». Cette chance-là, on l’a bousillée.

Faque je suis là à écrire ces lignes, la veille de la St-Valentin, à pleurer ton départ, en sachant très bien qu’on s’aime par-dessus tout. Mais tu me l’as déjà dit : « Y a des gens qui sont faits pour s’aimer, mais pas pour être ensemble ». J’ai longtemps prié pour qu’on ne soit pas de ces gens-là… Mais la réalité a eu raison de mon éternel romantisme. Non, ça a bien l’air que l’amour ne suffit pas… Donc je dois continuer de me lever chaque matin… sans toi.

Je t’aime.

 

 

 

G.

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