Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, mais tu ne vas pas m’écrire. Encore moins me téléphoner. Tu préfères rester silencieux.
Pourquoi souhaiter quelque chose de bon à une personne qu’on a tassée du revers de la main de sa vie? Pourquoi prendre le temps et utiliser son souffle pour une personne dont nous n’avons plus besoin?
Comme un petit caillou dans un soulier, tu m’as vite enlevée, loin de toi. Je voulais juste te suivre et être là pour toi. Que tu m’amènes un peu partout à travers ta vie.
Pourtant, j’ai été la première qui t’ai grand ouvert ma porte. Tandis que tu as mis une serrure vite à la tienne.
Je me suis sentie utilisée, vidée et surtout, manipulée par mes propres émotions. Pire, tu m’as fais douter de moi-même. Une journée, j’étais tout pour toi et le lendemain, plus rien.
Même pas une explication, rien. Tu es disparu comme si tu n’avais jamais été là. Aucun mot, juste un grand silence qui fait mal.
Le vide fait peur. Ne rien comprendre m’étourdit. Mais surtout, ne pas te savoir ici me détruit.
Je te l’ai dit, tu m’as fais douter de moi-même. Douter de ne pas en avoir assez donné, malgré toute l’énergie que tu m’as prise. Douter de ne pas avoir été encore une fois à la hauteur que tu me demandais d’être.
Tu as été égoïste. Égoïste de garder tes raisons que pour toi. Égoïste de me laisser avec tous ces questionnements sans réponses. Surtout, égoïste de n’être pas là pour moi.
Aujourd’hui, pour mon anniversaire, tu ne seras pas là. Ta chaise qui est devant moi est vide.
Le silence remplit notre pièce. Ce silence me fait mal. Aucun mot ne sera utilisé pour m’aider à le guérir. Juste un vide qui remplira celui que tu m’as laissé.
Un vide qui me permettra de te dire à voix haute ce que j’ai besoin d’exprimer. Un vide qui deviendra confortable. Un silence reposant. Du bruit enfin doux.
Finalement, ce n’était pas moi qui avais mal au silence. C’est le silence qui avait mal de toi.
PM.
