L’amour… tellement de mots ont été écrits sur ce sujet, autant de larmes que de sourires lui ont été associés. On parle d’amour partout, tout le temps, mais savons-nous vraiment l’ampleur de ce grand concept? On le désire si fort et une fois qu’on lui fait face, on le fuit. On se complait dans le rêve. J’ai parfois l’impression que nous avons oublié comment aimer réellement.
Génération d’aseptisés, on évite de s’offrir pour se protéger. On se livre seulement à moitié pour pouvoir se relever et partir plus vite. On se déballe dans le noir sans vraiment se regarder, sans s’espérer et on se consomme. On ne dit plus ce que l’on ressent, on préfère tourner les talons sans dire un mot. On a de la peine, mais on présente de la colère, comme si souffrir d’un cœur brisé était faible, mais qu’être en criss contre la vie, c’était beaucoup mieux.
Est-ce la peur qui nous fait prendre le chemin de la lâcheté? Ou peut-être l’abondance? J’ai parfois l’impression qu’on ne cherche qu’à brancher notre cordon sur un autre individu, pour se faire croire que la solitude ne fait pas partie de notre vie. Par contre, il vient un moment où la passion des premières nuits s’essouffle. Au lieu de se relever les manches, on se dit, complètement blasé, que ce n’était simplement pas le bon.
Mais en fait, cette étincelle, ce n’est pas que ça l’amour! Le grand A survient lorsque cette passion se transforme en quelque chose de plus profond, solide et fragile à la fois. Entretenir ce nouveau sentiment, c’est là le véritable défi, là où la définition de l’amour prend tout son sens. Certainement que ça fait peur! C’est pour ça que c’est si spécial!
Être en amour, c’est faire le choix de s’offrir et de recevoir l’autre tel qu’il est, avec la conscience que rien ne vient sans effort. On doit faire une place à la relation pour qu’elle grandisse. On doit travailler pour ne pas qu’elle nous glisse entre les doigts. Ce qui fait peur au fond, c’est beaucoup plus les compromis, les épreuves, les remises en questions que l’amour en tant que tel.
Du haut de mes presque 32 ans, je peux dire merci à la vie parce que j’ai aimé pour vrai, pour les bonnes raisons. Je suis tombée en amour, je suis tombée en bas de mon nuage aussi, mais je me suis relevée. Tomber ça fait mal, mais ça rend plus fort. Aimer et être aimé, ça construit un être, ça lui permet de croire en la beauté de la vie et de l’humain. Ça vaut la peine de se laisser prendre au jeu.
Toi… tu sais que je t’aime. Quand tout semble déraper, sache que je n’ai pas peur de t’aimer, je n’ai pas peur que tu m’aimes, en fait, je ne veux rien de plus que ça. Être comblés par nos défis, par nos différents et grandir en se tenant par la main.
M-M.