Je suis une grande fan de Sex and the city. En fait, je dois vous avouer que je me prends un peu pour Carrie Bradshaw quand j’écris pour le blogue (mais sur la Rive-Sud de Montréal au lieu de New York et avec beaucoup moins de paires de chaussures de designer). Dans un des épisodes, Carrie rédige un de ses fameux articles pour le New York Star et se pose la question suivante :
“Is hesitation a sign that it’s not right or is it a sign that you’re not ready? In matters of love, how do you know when it’s right?”
Ça m’amène à me demander : dans l’ère des relations compliquées et de la quête perpétuelle de l’âme sœur, les papillons sont-ils obligatoires? Je m’explique : Est-ce que, pour trouver un(e) partenaire de vie à long terme, qui sera notre meilleur(e) ami(e) à la fois, il faut faire une croix sur les petits papillons et la passion ou c’est possible de tout avoir?
Je sais, je me pose beaucoup de questions. Mais pour faire un lien avec celle que notre chère Carrie se posait : quand on hésite à être avec quelqu’un, parce que justement on ne ressent pas ces fameux papillons du début, est-ce que ça veut dire que ça ne marchera pas? Est-ce qu’on peut se dire que même sans ce petit twist dans l’estomac, on se voit avec cette personne, car elle est comme notre meilleur(e) ami(e), qu’elle partage nos valeurs et répond à tous nos critères?
Tout d’abord, je ne crois pas que «papillons» soit synonyme de passion, car la passion s’estompe avec le temps, tandis que pour moi, on peut avoir des papillons même après 20 ans de relation (comme si je savais de quoi je parlais). Ma définition de ces fameux papillons peut se résumer au sentiment de bienêtre qu’on ressent quand la personne nous texte, quand on a hâte de la voir, quand on est collé contre son corps, ou tout simplement quand on pense à cette personne.
En fait, lorsque je fréquente quelqu’un, les papillons sont un peu un indicatif de si je me vois tomber en amour avec la personne ou non. Quand je ressens des papillons, je ne m’imagine pas dans les bras de quelqu’un d’autre, car cette personne est la seule qui compte.
Le problème, c’est que très souvent, les papillons viennent avec la passion; il est donc facile de mélanger les deux. Je ne vous apprends rien si je vous dis que les relations trop passionnelles sont souvent malsaines. La passion, quand tout va bien, c’est merveilleux; de l’autre côté, quand il y a une chicane, c’est la fin du monde.
Selon moi, une relation basée sur la passion ne fonctionne pas à long terme. Mais alors, est-ce que ça se peut des papillons, sans trop de passion? Est-ce que si on fait une croix sur la passion, pour vivre de quoi de plus safe et de plus solide et sain à long terme, ça veut dire qu’on ne ressentira pas de papillons?
Moi, je pense que les papillons sont obligatoires, passion ou non. Peut-être qu’à 20 ans, pour les dépendants affectifs qui ne veulent juste pas être seuls, c’est optionnel. Mais moi, j’ai 27 ans et je me magasine l’homme de ma vie, pas un chum pour un an.
Je ne me vois tout simplement pas passer le reste de ma vie avec quelqu’un pour qui je ne ressens pas ce petit quelque chose de plus. Surtout que je l’ai déjà ressenti par le passé pour d’autres, alors je saurais ce que je manquerais. Une relation amoureuse sans papillons, c’est de l’amitié pure et simple. Oui, la personne avec qui on partage notre vie doit idéalement être notre ami(e), mais elle doit également être LA bonne personne, celle sans qui on ne se verrait pas vivre.
Donc, pour répondre à Carrie, ce n’est pas bon signe du tout quand on hésite. Pour ma part, j’aime mieux être seule que de ne rien ressentir. Je crois encore à mon rêve de petite fille : mon prince charmant existe, celui qui saura faire naître en moi une envolée de monarques. Puis, quand ça arrivera, je le saurai! Ça se sent, ces affaires-là.
G.