Champagne & Confetti

La minceur, oui, mais à quel prix?

Depuis quand exactement la minceur est-elle devenue un objectif de vie? Depuis combien d’années précisément les jeunes filles et garçons se privent-ils d’être heureux au détriment d’être minces?

Je suis grosse, et ce, depuis toujours. Je suis comme ça. Un peu par ma génétique, un peu par mon choix de vie et beaucoup parce que je mange mes émotions. Ça ne m’empêche pas de vivre par contre, loin de là. J’ai une vie sociale bien active, je fais des cours au gym 2-3 fois par semaine pour mon plaisir, j’ai un copain, je voyage et je suis en pleine santé. J’ai été mince dans ma vie. Deux ans de temps. Deux énormes années pendant lesquelles je me privais de tout. Autant de la bière après le travail avec mes collègues, du dessert à la fête de mon amie et du morceau de pain au centre de la table au restaurant. Tout!

Je priorisais aussi l’entraînement à ma vie sociale et amoureuse. Si je ne me rendais pas à la salle d’entraînement, je me sentais coupable. Tellement coupable qu’il fallait que je me prive encore plus. J’étais mince, j’étais belle, j’avais du bien plus beau linge, mais… Est-ce que j’étais heureuse? Étonnamment, j’avais moins confiance en moi à ce moment de ma vie, parce que je n’assumais pas mes choix de vie, je voulais toujours plus (ou moins si on parle de lbs) et je n’étais jamais satisfaite des résultats. Je me rendais compte que je le faisais plus pour les autres que pour moi-même. Donc, une fois pour toutes, la minceur n’est pas synonyme de santé, ni de bonheur, ni de réussite. On va se le dire, les femmes rondes sont aussi belles. Merci 2017 de commencer à le crier haut et fort!

En tout cas, moi, la minceur j’en ai fait mon deuil.

 

L.

Crédit photo : Unsplash