J’ai toujours profondément aimé aider les personnes qui me sont chères. Les faire crier «victoire» aux petites et grandes épreuves m’est d’une joie, laborieuse à mettre en mots, mais d’une forte puissance au ressenti. Je ne connais que trop bien les difficultés que nous pouvons rencontrer et je chéris l’idée d’alléger leurs sacs-à-dos en leur offrant une oreille attentive et véritable.
Comme je me suis donnée le rôle «d’aidante», je me permets peu, rarement ou voire même jamais, d’adoucir mon propre sac-à-dos. J’accumule. J’accumule… et j’accumule une fois de trop. Cette fois, mon sac-à-dos s’est abîmé.
De peur de ne pas être cette image de force pour ceux qui en ont le plus besoin, j’alourdis mon bagage. À trop tenter d’étouffer mes propres adversités, je me suis un peu noyée. Par chance, les vagues n’étaient que de courte durée.
Il n’est jamais trop tard pour user des si bons conseils que nous donnons à ceux que nous aimons et parfois choisir de s’aimer/s’aider ne peut être que bénéfique, ne serait-ce que pour servir d’exemple le temps de comprendre/s’avoir aussi se donner à soi.
J’ai donc pigé dans ma boîte à conseils; ceux-là même que j’ai déjà donnés. «Cordonnier mal chaussé!»
Je vais donc prêcher pour la reconnaissance. Je vais donc remercier tout ce que j’ai. Je vais donc dire merci à tout ce qu’on me donne. Je vais donc me concentrer sur mes qualités. Je vais donc chercher le plaisir dans l’atteinte de l’excellence. Je vais donc accepter. Je vais donc m’accepter.
Un pas devant l’autre et un jour à la fois! Demain, nous y serons, plus vite que nous le croyons.
Mél.
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