Bon, vous le savez, c’est pas la première fois que j’ai un crush sur une participante d’OD, alors vous connaissez mon penchant pour ce plaisir coupable qu’est l’écoute religieuse d’Occupation Double (je ne manque pas un épisode). La dernière saison d’OD Afrique du Sud a été particulièrement intense et qui dit intensité, dit Claudie! J’ai A-DO-RÉ cette participante du début à la fin, pour son intensité, mais aussi pour son authenticité et son filtre absent (je suis pareille). J’ai eu la chance de lui poser quelques questions et elle a accepté avec grand plaisir de répondre!
Nom: Claudie Mercier
Originaire de: Beauceville
Âge: 24 ans le 1er mars!
Profession : YouTubeuse et ex-candidate d’OD Afrique du Sud
Au départ, quelle a été ta motivation principale de t’inscrire à OD?
Depuis que je suis toute petite, j’aime les caméras. Mes parents me demandaient ce que je voulais faire plus tard et je disais que je voulais être comédienne, animatrice et mannequin. Évidemment, du haut de mes 5p3, j’ai enlevé la possibilité de devenir mannequin. Puis, plus je grandissais, plus je rêvais d’être animatrice télé. Je voulais donc ressembler à Maripier Morin et à la belle Véronique Cloutier.
Quand j’étais jeune, j’écoutais Occupation Double avec ma maman et je lui disais souvent que j’allais le faire plus tard dans ma vie, même que je m’inventais des soupers d’élimination avec mes amis sous forme de sketchs. Puis, on va se le dire, Occupation Double c’est LE show de télé-réalité le plus populaire au Québec, donc j’me suis dit: «Claudie, tu veux être animatrice-télé, tu veux montrer aux gens que tu es faite pour ce métier? Va à Occupation Double, repousse tes limites et fais valoir ta vraie personne.»
Mon père me disait souvent: «Claudie, t’as peur d’avoir peur, arrête de t’inquiéter pour tout.». Je savais donc qu’aller à OD, ça allait me faire peur, mais j’étais rendue là dans ma vie. Je voulais me prouver que j’étais courageuse et que j’avais les capacités de vivre ce show-là à 150% sans avoir peur. Bref, je suis allée aux auditions sans attentes et à ma grande surprise, j’ai vécu l’expérience de ma vie.
(Laisse faire la grandeur, tu pourrais certainement être mannequin Claudie!!!)
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui veulent s’inscrire à OD?
Si tu veux t’inscrire à OD, tu dois être prêt à vivre le moment présent et à te laisser embarquer dans les aventures les plus folles que tu n’auras jamais vécues de ta vie. Aller à OD, c’est une expérience de vie, c’est une psychanalyse humaine, alors n’essaie pas de jouer un personnage (même si c’est vraiment drôle). Joue ton propre personnage et fais valoir ta vraie personnalité. Ouvre-toi à tout ce qui te tombe sur le dos. Vis tes peines, tes crises, tes moments de pur bonheur et je peux te garantir que d’apprendre à connaître quelqu’un sans tout le contexte qui l’entoure est la meilleure chose qui puisse t’arriver.
Si c’était à refaire, le referais-tu?
Je le referais sans hésiter. J’ai tellement changé depuis septembre. En d’autres mots, c’est une thérapie qui dure trois mois, dans laquelle tu apprends à te connaître réellement sans les facteurs externes de la vie.
T’attendais-tu à avoir autant de succès et d’amour à ta sortie?
Jamais je ne m’attendais à rencontrer l’amour à Occupation Double et encore moins d’avoir du succès pour ma personnalité. Avant OD, je disais à mes parents: «C’est soit que je vais me faire aimer ou détester!». Dans ma vie, je fais souvent une mauvaise première impression, car je ne laisse pas ma place, mais ce qui est intéressant à OD, c’est que les gens voient toutes les facettes de ta personne, alors les gens se sont attachés à moi pour ça et je ne pourrais pas être plus reconnaissante.
Avant de partir, je disais à ma coloc que c’était impossible que je rencontre quelqu’un là-bas, car c’était une bulle irréelle. Après l’avoir vécu, je peux vous dire que c’est la bulle la plus réelle que j’ai connu jusqu’à aujourd’hui.
On va se le dire entre nous, Mathieu et toi êtes LE couple gagnant d’OD Afrique du Sud pour moi (et pour plusieurs). Ça n’enlève rien à la merveilleuse Trudy, mais tu comprends ce que je veux dire. Je vous regarde sur Instagram et vous avez l’air de filer le parfait amour! Comment ça se passe la vie de couple influenceur?
Merci pour ces beaux mots, j’apprécie tellement. Mathieu et moi sommes très complices, nous avons une communication incroyable, donc la vie de couple influenceur est très palpitante. On va s’le dire, on est intenses, alors on adore notre mode de vie qui est rempli d’aventures chaque jour. C’est certain que ça arrive qu’un des deux ait plus de contrats dans une semaine, mais on essaie de ne pas se comparer. Nous sommes vraiment un couple pro-égalité, alors si tu gagnes plus d’argent durant une semaine, c’est toi qui paies l’épicerie, hahaha!
Tu parles parfois justement des insécurités que cela amène que ton chum soit également connu. Comment gères-tu tes peurs et ta confiance?
Je dois dire qu’au début, j’étais beaucoup plus insécure que maintenant. Quand nous sommes sortis, il y a eu la tournée des bars et ça me stressait énormément. Les réseaux sociaux ont souvent été la cause de mes peurs, car il y avait plein de rumeurs, mais j’essayais d’être à l’écart de ces rumeurs-là. On s’entend pour dire que lorsque tu es un des couples les plus épiés du Québec, même un câlin peut faire jaser.
Mathieu est vraiment bon pour moi niveau insécurité. Il m’a prouvé que je pouvais lui faire confiance et il ne perd pas une journée pour me montrer, par des gestes différents, qu’il tient à moi. Maintenant, ma confiance est vraiment plus grande et je suis beaucoup moins insécure. Le temps a vraiment aidé à ce niveau-là.
Comment prends-tu ça d’être maintenant aussi connue et d’être devenue par le fait même une influenceuse?
Je ne sais jamais quoi répondre à cette question, car j’oublie parfois que je suis autant connue. Je n’ai pas changé de personnalité depuis que je suis connue, alors pour moi c’est comme de vivre ma vie normale tous les jours, mais avec plus de gens qui me regardent. J’aime prendre des photos avec les gens et j’aime jaser. Même avant d’être connue, je faisais mes vidéos sur YouTube, j’étais beaucoup active sur Instagram et je n’avais pas peur de dire mes réelles opinions, surtout quand il s’agit de santé mentale, de féminisme et de sexualité.
Quels sont les obstacles ou difficultés auxquels tu fais face avec cette nouvelle vie de personnalité publique?
Je dois dire que la nouveauté en général est une difficulté. Être une personnalité publique n’est pas difficile, ce qui l’est c’est de rester toi-même dans toute cette vague de nouveauté, mais surtout de ne pas te perdre dans le métier. En fait, tu dois toujours choisir de rester toi-même, peu importe le montant d’argent. Nous avons de très belles offres niveau professionnel et parfois, tu voudrais accepter pour te faire une passe d’argent facile, mais tu dois refuser, car ça va à l’encontre de tes valeurs. L’important est de rester vraie dans le métier, car c’est un vrai métier, bien qu’il soit atypique. Dans ce métier, c’est notre visage qui vend, donc l’image est très importante et c’est la première fois que je sens que je dois faire autant attention à mon image, car ça pourrait me nuire dans ma future carrière d’animatrice.
Claudie explique d’ailleurs son métier d’influenceuse cette vidéo:
Et au contraire, quels sont les côtés que tu préfères?
À défaut de me contredire, j’adore la nouveauté. C’est palpitant de ne jamais savoir où tu seras demain. Quand je me réveille le matin, je suis excitée d’ouvrir mes courriels afin de voir où j’en suis dans mes contrats et si je n’ai pas de nouvelles offres.
Par contre, un des côtés que j’adore le plus est certainement d’enfin avoir une voix importante quant aux sujets tabous. Je suis fière d’avoir une plateforme assez grande pour que mes sujets se transmettent aux jeunes adolescents. Bref, je n’échangerais pas ma vie contre celle de personne, car je sens que je fais partie des gens qui ont la chance de toucher à un nouveau métier et de se dépasser dans celui-ci.
Quelle est ton parcours professionnel, comment as-tu décidé de partir ta chaîne YouTube?
J’ai décidé de me partir ma chaîne YouTube sur un coup de tête. J’ai toujours voulu avoir une chaîne à moi et y faire ce que je veux. Un beau matin, je me suis levée et j’ai volé la caméra d’une de mes amies et j’ai filmé ma première vidéo. J’ai continué comme ça jusqu’à ce que je voie que les gens étaient intéressés par mes vidéos. Je me suis donc acheté une caméra usagée et un nouvel ordi pour upgrader un peu la qualité de mes vidéos. Je filmais 2 à 3 fois semaine et je travaillais dans un restaurant comme serveuse pendant mon année de sabbatique. Je me suis réellement découvert une passion. Je voulais faire de YouTube mon métier, même si je ne faisais que 30 cents par vidéo haha. Quand j’ai un projet en tête, je fonce à toute allure sans me soucier de l’opinion négative des gens. Finalement, je peux vous dire que d’avoir ma chaîne YouTube est un accomplissement. Je suis fière de moi et je suis fière des sujets que j’aborde dans mes vidéos.
Ça fait combien de temps?
Ça fait tout juste un an que j’ai démarré ma chaîne YouTube.
Quelle est ta semaine type, combinant la gestion de cette nouvelle popularité, ta chaîne YouTube et tes projets qui s’en viennent?
Mes semaines varient selon les contrats sur lesquels je dois travailler. Habituellement, je filme une à deux vidéos par semaine et j’en fais le montage aussitôt que j’ai du temps.
Depuis que je suis travailleuse autonome, je dois être organisée, alors j’écris tout ce que j’ai à faire dans mon calendrier électronique. Je dois absolument bouger au moins 1 heure par jour, car je déteste passer trop de temps devant mon écran, alors je vais au gym avec Mathieu et ça nous permet de reposer notre cerveau. Souvent, je travaille sur mon contenu ou sur mon futur contenu, soit à l’aide de mon IPhone ou de photographes. J’aimerais beaucoup devenir conférencière dans les écoles, alors je travaille à développer des idées, mais surtout à faire mes recherches sur les sujets que je veux aborder.
Je n’ai pas de vraie routine, car moi et Mathieu sommes souvent sur la route, mais je suis très polyvalente, alors j’aime vivre au jour le jour. Je peux cependant vous dire que je travaille sur un projet pour ma chaîne YouTube qui se nommera On jase avec. Le but de ce projet est d’inviter des gens aux personnalités atypiques, de leur donner une voix, tout en démystifiant les tabous reliés à leur personne.
Justement, parle-nous de ton projet «professionnel» avec Mathieu. Ça sera quoi concrètement?
Concrètement, nous devons garder ce projet silencieux, car rien n’est signé. Par contre, je peux vous donner un indice en vous disant que Mathieu et moi déménageons ensemble, en juillet dans notre propre cocon d’amour.
Quand aura-t-on la chance de voir ça?
Si le projet se concrétise, vous aurez la chance de voir cela à l’automne 2020.
Quels sont tes moyens pour évacuer la pression accumulée avec un horaire aussi chargé et la nouvelle pression qui vient avec la popularité?
Je dois dire que ma principale échappatoire est le sport. Je dois extraire toutes les toxines de mon corps pour me sentir légère dans ma tête. Quand je bouge, je me sens bien et ça aide beaucoup pour mon anxiété tout court. Je prends aussi des pauses de téléphone cellulaire. Lorsque Mathieu et moi écoutons un film, nous fermons nos cellulaires et ça nous permet d’être seuls avec nous-mêmes, sans distractions.
Tu nous parles ouvertement de ton anxiété et des antidépresseurs que tu prends. Comment tu gères ça au quotidien, as-tu des trucs?
Mon anxiété va beaucoup mieux depuis mon passage à OD, car j’ai appris à repousser mes limites. Je ne le dirai jamais assez, mais mon saut en parachute a été le moment-clé de mon année 2019. C’est comme si j’avais laissé la Claudie peureuse en haut. Avoir peur m’a aidée dans mon anxiété, car c’est comme vivre à nouveau. Avant, je m’empêchais de vivre de belles expériences à cause de mon anxiété et maintenant, je réalise que c’est en ayant peur que l’on oublie c’est quoi avoir peur.
Par contre, il m’arrive encore de ressentir du stress relié à mon nouvel emploi, alors ce qui m’aide beaucoup est de courir, d’écrire, mais surtout d’en parler ouvertement.
Tu as un côté très féministe et défenderesse des droits qu’on peut voir ressortir si on te suit sur Instagram ou sur YouTube. Ça te vient d’où?
Je me rappellerai toujours de la première fois que je me suis fait critiquée pour une photo à peine dénudée. J’étais en enseignement au primaire, à l’époque, et j’avais publié une photo de moi avec une paire de jeans, une bralette noire et une chemise par-dessus laissant à découvert ma peau. Je me rappelle m’être fait critiquer par mes collègues de classe qui disaient que ce n’était pas digne d’une enseignante au primaire. Pourtant, je voyais des étudiants de sexe masculin publier des photos d’eux en chest et personne ne les critiquait. J’ai donc compris que je voulais me sentir égale à l’homme sur tous les aspects à partir de ce jour.
Pour faire encore plus jaser, je provoquais en publiant des photos encore plus dénudées pour voir l’impact que ça aurait. J’ai compris que les gens avaient tendance à sexualiser beaucoup plus le corps de la femme que celui de l’homme et depuis, j’ai toujours cherché à changer ce mode de pensée de la société, autant par mes photos que mes vidéos YouTube.
Qu’est-ce qui t’inspire côté droits humains, féministe, égalité, etc.?
Honnêtement, mes inspirations viennent des adolescents. Je veux que les adolescents grandissent en ayant dans la tête que chacun doit être égal, peu importe ce que l’on peut leur enseigner. Une femme n’est pas plus faible en sport qu’un homme. Une femme ne devrait pas avoir peur de ne pas mettre de brassière par peur de se faire juger. Un homme ne devrait pas avoir plus de muscles qu’une femme. Une femme peut sortir avec un homme plus petit. Un homme a le droit de se maquiller. Bref, le sexe ne devrait jamais définir ce que tu dois être.
Sinon, quels sont tes projets pour l’année à venir?
Mes projets principaux sont surtout en lien avec ma chaîne YouTube. Je veux me réinventer et devenir un des principaux visages de l’éducation sexuelle positive des jeunes. Je veux que mes vidéos soient documentées et éducatives pour les adolescents. Je compte peut-être faire un certificat en sexologie, afin d’accentuer mes connaissances dans ce domaine. J’aimerais me promener d’écoles en écoles afin de parler de mes expériences de vie, de féminisme, mais également de sexualité. Au final, je veux que l’on connaisse Claudie Mercier.
Pour notre curiosité :
La première chose que tu fais en te réveillant?
Je me déshabille et me colle peau à peau avec Mathieu haha. Je dors habillée la nuit, car j’ai trop froid et le matin j’ai chaud, alors j’en profite.
Ton vice?
L’alcool. J’adore le bon vin avec de bons repas.
Ton mantra?
Saute en parachute même si t’as peur pis tu vas comprendre c’est quoi la liberté de se laisser vivre.
Ton film préf. de tous les temps?
Wonder de Stephen Chbosky
Ton produit de beauté chouchou?
Huile d’arbre à thé
Le prochain élément sur ta Bucketlist?
Saut en Bungee
Ta prochaine destination voyage?
Pérou avec mon amoureux
Pour suivre Claudie partout:
Instagram: @claudiemercier_
Page YouTube: Claudie Mercier
C. & C.
Crédit photo couverture: Gabriel Lalonde-Francoeur