Champagne & Confetti

Mon pacte avec le diable

J’ai fait un pacte avec le diable.

Ça sonne un peu dramatique, donc laisse-moi être plus précise: j’ai négocié avec mes petits démons intérieurs personnels.
Il paraît que plus on les ignore et plus ils prennent de place. Plus on leur parle et moins ils nous font peur. C’est important de s’assoir avec nos petits démons et d’avoir une bonne conversation. Ça aide à savoir ce qui se passe dans nos petites zones d’ombres.

Je t’apprends rien, y’a un virus qui circule; pour moi, il est devenu un genre de Voldemort, alors je ne vais pas le nommer… mais c’est une affaire de rien, juste une pandémie dont tout le monde parle, tout le temps, qui vient un peu beaucoup bousculer notre quotidien, qui vient faire travailler toutes sortes de peurs, de stress, et ça fait réagir les gens tous et chacun différemment.

Octobre et novembre, c’est souvent déjà des mois difficiles… Les journées raccourcissent, il commence à faire froid. Même si on aime l’automne et l’hiver, et je m’inclus là-dedans, il y a aussi quelque chose de presque chimique qui s’installe avec tout ça, d’un peu moins positif. Un coup de blues. Et cette année, ça s’annonce, disons, un brin plus déprimant.

Je me suis donc assise avec eux, mes petits monstres, mes bêtes noires, autour d’un café du matin. On a jasé projets, objectifs, mais surtout possibilités et petits trucs pour garder la tête hors de l’eau. Souvent, nos démons nous surprennent, ils apparaissent d’un coup pendant la panique ou un événement difficile et on a pas le temps de jaser avec eux dans ces moments-là. On les laisse prendre le dessus. Là, on le sait d’avance que ça va être une petite phase dure, alors c’est un bon temps pour prendre des nouvelles.

Voici ce que j’ai conclu avec mes démons:

1. Sois douce envers toi. Sois douce envers toi. Sois douce envers tous.

2. Soit patiente, résiliente, ça va finir par passer, mais ça peut être long, donc attache ta tuque.

3. Continue de bouger: santé mentale en premier. Même s’il fait plus froid, sors courir. Trouve des vidéos d’entraînement, danse sur de la petite musique que t’aimes dans ton salon… mais bouge.

4. Aie des projets, fais du ménage, occupe-toi avec des choses qui te libèrent.

5. Tiens-toi loin de ton fil d’actualités. Si tu veux aller voir le profil d’une amie, aller parler à des gens en privé, mais filtre. Le fil d’actualités, lui, il te donne de tout. Fais-toi une liste de quelques personnes avec qui tu veux vraiment rester en contact et suis-les, mais laisse-toi pas envahir par tout ce brouhaha de nouvelles, de négatif, de stress des autres. Chacun vit ça à sa manière et c’est ben correct, mais malheureusement, ceux qui vivent ça vraiment difficilement et qui partagent pas mal de négatif, ben ça finit par t’atteindre.

6. Partage du positif un peu, quand y’en a. Ça va faire du bien à tout le monde y compris toi.

7. Quand tu feel pas… Ben feel pas. Laisse-le sortir. Vis-le. Pleure une shot s’il le faut.

8. Le téléphone est une ressource qu’on utilise plus assez… Si tu as besoin de parler, appelle.

Sur ce point d’ailleurs, j’aimerais ajouter: Souvent, on a des amis, des gens de la famille qu’on n’ose pas appeler, eh bien non, tu vas pas les déranger. Et si vraiment ça ne va pas, il existe plusieurs services adaptés aux crises et je t’invite sincèrement à les appeler.

En gros, en suivant tout ça, mes démons m’ont promis qu’ils se feraient discrets.

Chacun ses démons, mais je dirais que ça peut être un bon départ pour te guider si tu sais pas par où commencer.

 

 

I.

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