Champagne & Confetti

Aucun tabou #santémentale

C’est le moment où j’ai été diagnostiquée avec un trouble d’anxiété généralisé et un trouble panique que j’ai réalisé: eh boy que notre société est en retard quand on en vient à la santé mentale… Non seulement au niveau du système de santé (je n’accuse pas les travailleurs qui, je sais, font de leur mieux avec les ressources qu’ils ont, mais bien le gouvernement; ne me lancez pas des tomates s’il vous plait), mais aussi au niveau de la société en général: expliquez-moi comment ça se fait qu’une majorité de la population ne connaît toujours rien quand on parle de santé mentale?!

Ma grand-mère venait de nous quitter, j’étais encore en deuil de ma tante, et puis j’ai fait face à tout ça: minimum 3 mois d’attente pour rencontrer un psychologue, ou bien je devais payer un montant que je n’ai clairement pas dans mon compte pour aller au privé. Pour moi, c’est comme si le système de santé te regardait et te disait: «Hey salut, oui, tu n’es pas capable de te gérer? Tu fais une dépression? T’as besoin d’aide? O.K., mets ta dépression sur pause et reviens dans 6 mois s’il te plait!».

En plus de cette situation, je me retrouvais souvent à répéter à des gens (collègues, patrons, amis, etc.): «Non, l’anxiété ce n’est pas parce que je stresse trop et qu’il faut que je « relaxe »! C’est un problème de neurotransmetteurs dans mon cerveau, c’est un problème de santé mentale, et non seulement du « stress ».». Il faut arrêter de dire aux gens «respire!»: le jour où respirer va faire en sorte que mes neurotransmetteurs fonctionnent mieux, on en reparlera! (Je risque de me questionner à savoir quels produits chimiques il y a dans l’air…).

C’est là que j’ai réalisé que la plupart des gens dans notre société ne connaissent même pas la différence entre «anxiété» et «stress» (sans oublier que faire la différence entre l’anxiété et le trouble panique… c’est un autre défi). Avec le stress, il y a un «stimulus», un déclencheur qui enchaîne une réaction à ce stresseur. Avec l’anxiété, il n’y a pas de déclencheur; certains moments ou certains jours, les neurotransmetteurs ne fonctionnent pas assez, et transmettent de mauvais signaux au corps. D’autres jours, ça paraît beaucoup moins et c’est comme si tout était normal.

Dans mes plus grands rêves, j’espère qu’un jour, il y aura des cours sur la santé mentale au primaire ou au secondaire; apprendre les problèmes et les maladies mentales, mais aussi comment les gérer et comment aider une personne qui en souffre. Apprendre qu’un problème de santé mentale, tu peux apprendre à le gérer, à vivre avec, mais tu ne peux pas t’en débarrasser.

Mais surtout, apprendre que, quoi que les autres disent, tu dois apprendre à te respecter, toi et tes limites. Tu dois savoir prendre des moments pour toi, savoir prendre des moments de silence avec toi-même; méditer, écrire, lire, t’épanouir. C’est la meilleure façon d’en apprendre plus sur toi-même et d’apprendre à dépasser tes limites et accomplir tes rêves.

 

 

 

 

J.

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