Champagne & Confetti

Tu m’as envahie, tu as pris possession de moi…

Je n’ai pas envie de me lever de mon lit ce matin, pas envie d’aller travailler et parle-moi pas d’aller voir mes amis… Je veux juste faire mes affaires, tranquille. Pourquoi faut-il que je m’explique, pourquoi me demandes-tu comment je vais? J’ai l’air de ne pas bien aller? J’ai tout ce que la plupart des femmes peuvent souhaiter sur cette terre… 3 beaux enfants en santé, un job bien rémunéré, des amis de longue date et un amoureux qui m’aime pour qui je suis.

Pourtant, je ne me sens pas très bien dans ma tête. J’ai mal à mon âme, mal de vivre. Je me sens dépassée par toutes mes responsabilités. Je ne sais pas comment j’ai bien pu faire pour me réveiller dans cet état un matin, moi qui étais tellement motivée et pleine de joie de vivre…

Je dis que je me suis réveillée un matin dans cet état, mais dans le fond, je pense que j’étais bien trop occupée à vivre mes petites routines pour me rendre compte que ça arrivait… J’aurais bien pu me préparer et voir que ça s’en venait, mais j’étais heureuse… je pensais! J’étais seulement fatiguée, je pensais! C’était juste une mauvaise passe, je pensais! Je voulais pas vraiment croire que tu commençais à m’envahir, car je ne pouvais pas me le permettre. Mon travail, ma famille et la méga pression que je me donnais pour avoir l’air d’être parfaite m’attendaient chaque matin, puis chaque seconde. Il m’a suffi d’un élément déclencheur pour sombrer et là, tout s’est effondré. Maintenant, je n’ai pas vraiment le choix de l’admettre. Ce sentiment d’angoisse et de culpabilité qui prend de plus en plus forme à l’intérieur de ma cage thoracique est l’évidence que tu m’as eue. J’ai perdu la bataille.

Je le sais bien qu’il y en a d’autres à qui tu t’en prends, mais pourtant, j’ai encore du mal à l’admettre. Je suis trop fière pour ça, pis, ce n’est pas vraiment évident pour une personne comme moi, qui ne croyais pas vraiment en toi avant. J’étais de ceux qui se disaient: «ton bonheur, c’est toi qui le crées», mais pour le moment, je me sens envahie par quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre, devrais-je dire… C’est comme si je n’étais plus moi-même. Chaque rendez-vous à mon agenda est un fardeau, chaque tâche obligatoire me répugne et la procrastination se fait sentir à plein nez. J’aurais envie que la Terre arrête de tourner jusqu’à ce que je reprenne le dessus. J’ai l’impression que mon esprit n’est plus sur le même fuseau horaire que mon entourage.

Mon médecin m’a dit que la seule solution pour me débarrasser de toi, chère dépression, c’était de t’accepter. C’est un job à temps plein «ça», l’acceptation! Surtout pour une compétitive dans un monde de comparaisons infinies comme le nôtre.

J’y travaille et sache que tu ne m’as pas complètement prise… Je suis quand même reconnaissante de tout ce que j’ai! C’est ma raison de continuer ma bataille. À l’intérieur de moi, il y a encore une étincelle qui brille et s’alimente des petits bonheurs que la vie m’apporte et cette étincelle, elle t’aura! Je retrouverai mon âme!

En attendant, je m’accroche à cette phrase:

Mieux vaut tomber pour mieux se relever que de ne jamais avancer!

Si toi aussi tu ne te reconnais plus, sache qu’il y a beaucoup de ressources pour t’aider. Il paraît que le soleil reviendra, j’aime y croire!!!

 

 

 

L.J.

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