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Chialer ou pas chialer?

Sérieusement, ça commence à être mêlant. Qu’est-ce qu’on doit faire? On veut être positifs, y’a des livres qui nous enseignent de ne pas se plaindre comme «21 jours sans se plaindre» ou «J’arrête de chialer». Pis honnêtement, je comprends. Quelqu’un qui se plaint tout le temps, c’est lourd pour les autres autour. Pis ça doit pas être super bon pour soi non plus d’être tout le temps négatif.

De l’autre côté, il me semble que les dépressions commencent souvent quand on garde tout en-dedans et qu’on ne se confie pas (et les cancers aussi, non?). On nous dit que c’est bien de ventiler. Avoir un psy, c’est rendu tendance. Par contre, je me vois mal payer 100$ chaque fois que je dois chialer un peu ou ventiler sur une situation X.

Moi là, si je feel pas ces temps-ci, est-ce que je devrais me retenir de me confier à ma meilleure amie? Est-ce que je devrais garder tout pour moi? Sinon, ça fait tu de moi une personne négative? Ou simplement quelqu’un d’humain…?

On le sait tous, ceux qui ne disent jamais rien et accumulent tout finissent par péter les coches les plus fondamentales. Moi-même, qui n’a habituellement pas la langue dans ma poche, quand j’essaie de me retenir et de garder ma négativité pour moi au risque de déplaire, ça prend pas de temps que l’accumulation sort tout croche et que c’est pire que si j’avais parlé quand c’était le temps.

Des fois, ça fait du bien de juste en parler quand on a pogné 2h de trafic, que l’employée chez Tim s’est trompée dans notre commande ou que notre ex nous fait chier. Pis une fois que c’est sorti, la vie continue et rien ne nous empêche d’être hyper positifs le reste de la journée. En tout cas, c’est mon opinion. Pis justement, le jour où ça devient trop lourd ou trop récurrent, ou que c’est pus juste la madame chez Tim qui te fait chialer, mais que les problèmes sont plus graves, ben là oui, c’est bien de consulter un psy. Ça donne un break aux amis et ça évite de sombrer encore plus.

Mais la méthode de ne pas se plaindre du tout pendant 21 jours voire d’en faire une habitude de vie, permettez-moi d’en douter… En fait, c’est comme n’importe quoi dans la vie. Ça prend un équilibre. Si tu passes ta journée complète à chialer, que tu te couches insatisfait de ta journée CHAQUE soir, y’a peut-être un problème. Tandis que si tu chiales de temps en temps mais que ça ne t’empêche pas de remarquer aussi le positif dans ta journée, t’es peut-être juste un humain normal. Il faut faire la part des choses.

Pis l’important aussi, c’est que quand on chiale, mais qu’on ne fait rien pour améliorer une situation qu’on pourrait améliorer soi-même (on s’entend qu’on n’a pas le contrôle sur tout), ben ça aussi, c’est problématique. Par exemple, si tu passes tes journées à critiquer ta relation de couple auprès de tes collègues, mais que tu ne fais rien rendu à la maison pour travailler ton couple, là ça marche pas. Si tu chiales chaque jour que tu te trouves grosse, mais que tu manges du junk food tout le temps et que tu ne fais aucun sport, STP retiens-toi de chialer. Prends des mesures pour être bien dans ton corps pis on en reparlera. Si justement la fille du Tim se trompe dans ta commande, mais que tu ne retournes pas lui dire de te la changer et que tu consommes l’aliment tel quel en sacrant, peut-être que tu n’as pas tout fait en ton pouvoir pour améliorer ta journée qui avait mal commencé.

Donc, oui chialer, c’est humain, mais prendre le contrôle de sa vie, ça l’est encore plus. Et je suis pas mal certaine que ça diminue le chialage au moins un peu… Mais on aura toujours besoin de ventiler des fois!

 

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G.

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