Souvent, quand on est célibataires à mon âge, on se demande pourquoi nos amies ont la chance, elles, d’avoir trouvé le bon. Pourquoi on est donc LA malchanceuse en amour. J’ai 30 ans aujourd’hui et je réalise que si j’avais rencontré le bon avant, j’aurais tout simplement pas été prête pour lui.
J’étais pas encore l’humain que je veux être, j’étais remplie de failles pis tout ce que j’étais prête à accueillir dans ma vie, c’étaient des expériences pour me faire grandir ou des hommes aussi brisés que moi. Le bon serait arrivé sur un plateau d’argent que je l’aurais repoussé, je l’aurais trouvé trop gentil, trop parfait, trop intimidant dans sa sanité. J’avais besoin avant ça de tomber pour mieux me relever, d’accorder mon amour aux mauvaises personnes pour réaliser ce que je méritais vraiment. De tomber sur des hommes qui voulaient me changer pour mieux apprécier celui qui m’aimera comme je suis.
L’autre jour, y’a à peu près 1 ou 2 mois, je pleurais chez ma psy en lui disant que j’arrivais à 30 ans et que j’avais l’impression d’avoir juste fait des mauvais choix dans ma vingtaine, ce qui m’amenait aujourd’hui très loin de mon plan d’avoir déjà une famille à l’heure qu’il est. Ma psy me voit depuis que j’ai 22 ans. Je la vois pas tout le temps, je prends des pauses quand je vais mieux, mais en gros, elle me connaît bien. Elle m’a répondu: «Depuis que je te connais, je me dis que tu n’étais pas prête à trouver le bon avant tes 30 ans, t’étais pas rendue là, tu avais des choses à vivre avant.».
À bien y penser, elle avait raison. Je suis pas parfaite aujourd’hui, j’ai encore du travail à faire sur moi, mais maudit que je suis pas la même personne qu’à 22 ans. Qu’à 25 ou 27 ans même. J’ai tellement évolué. Je sais ce que je veux, ce que je vaux pis ce que je mérite. J’ai plus confiance en moi aussi. Pis là, je me sens prête aujourd’hui. Prête à bâtir ma vie avec le bon gars trop gentil et trop sain qui m’aurait fait fuir auparavant. C’est lui que je veux. Et qui sait, je l’ai peut-être déjà trouvé… ;)
G.
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