«Go, pars c’est le temps! Tu n’as pas d’enfant, pas de maison, pas de conjoint.» «Moi, avoir ton âge, ça ferait longtemps que je serais parti!» «Dans mon temps, on faisait pas ça des voyages sac-à-dos.»
– Paroles prononcées par plusieurs baby boomers avec beaucoup trop de conviction!
J’ai pris cette décision. Celle de partir seule avec mon sac-à-dos pour un long moment. De mon côté, j’avais quatre semaines de vacances à placer et je venais de terminer une relation de deux ans (et lui ne trippait pas voyage). Le plus loin que j’étais allée, c’était en Espagne et en France… avec l’école (ça compte pas).
Je me suis dit : pourquoi ne pas aller décrocher de la job quelque part, un peu plus loin que le Mexique? (No offense, le Mexique, j’y suis allée à deux reprises et je t’ai adoré. Je ne suis juste plus capable de boire une once de téquila.).
Je dis ça, car ceux qui me connaissent savent que l’hyperactive en moi ne peut rester allongée sept jours en ligne sur une chaise de plage, même en ayant un drink à la main. Et de plus, j’étais tannée des formules « tout inclus ». J’avais envie de décider par moi-même, dernière minute, où j’allais manger et où bien dormir. Un peu d’improvisation n’a jamais tué personne.
Je voyais des photos de voyages sac-à-dos en Asie sur Facebook. J’ai une amie qui entre-temps savait que je voulais partir en Thaïlande et elle s’est probablement dit la même chose : Why not? La semaine suivante, nous avions acheté nos billets et deux mois plus tard, nous y étions. Énervées comme des gamines de 5 ans à Bangkok (2$ un pad thaï, voyons donc!).
Je ne saurais dire ce qui m’a conquis à ce moment. Si c’était le fait de pouvoir découvrir mille et une choses en une journée, de rencontrer des gens super différents ou bien encore de goûter à des aliments dont j’ignorais complètement le nom. En fait, fort probablement un méli-mélo de toutes ces réponses et bien plus, en si peu de temps.
Le retour au Québec : WOW. Après avoir pris une vraie bonne douche, je commençais déjà à me sentir nostalgique. Parce que c’est ça les voyages… Tu planifies avant d’y aller, tu en parles, tu en rêves. Vient le moment où on les vit pour ensuite s’en souvenir. C’est ça dont j’ai envie : me rappeler que je les ai vécus, mes trips de voyages. Ne pas avoir de regrets lorsque j’aurai ma vie de famille (ou peut-être contribuer à diminuer cette fameuse crise de la quarantaine).
Durant mon voyage en Asie, je parlais à des personnes venant de partout dans le monde. C’est ça que ça fait dormir dans ces fameux hostels. J’accrochais toujours sur celles qui étaient parties depuis quelques mois avec aucun billet de retour en main. Je les enviais.
Après avoir effectué mon voyage en Thaïlande, je me suis questionnée à savoir qu’est ce qui m’empêchait de partir, moi aussi? Partir assez longtemps à un point tel que tu ne sais pas dans quel pays tu seras le mois prochain! De vivre avec les coutumes du pays et te laisser aller pour de vrai une bonne fois.
Certains font un voyage de la sorte afin de se « retrouver » en tant qu’individu ou bien décident d’appliquer un changement radical à leur train train quotidien. Il n’y a pas qu’au Québec où il fait bon vivre. J’ai décidé de le faire, car il y a tant à voir. Cela m’a pris un certain moment avant de me décider et je me suis dit : GO! Je le fais, seule. Je ne peux pas laisser mon trop plein de curiosité à la maison. J’ai cette soif de voyager. Et vous?
T.
[…] à l’école primaire et à mes lettres d’amour avec Antoine Bonicalzi. Ou pourquoi mon premier voyage backpack solo au Portugal en a fait la meilleure destination du monde. J’ai compris que ce n’est pas […]