Toi, quand tu te lèves le matin, tu fais quoi en premier? Il y en a qui ne peuvent commencer leur journée sans leur 1er café, sans aller se tirer un #1 (ou #2!), d’autres qui ne jurent que par leur 30 minutes de jogging! Ben moi, ma dépendance, c’était Facebook… oui oui, c’était!
Tous les matins, avant même de donner un baiser à mes 2 petits amours, avant d’aller décoller mes yeux avec un splash d’eau fraiche, avant de me dégourdir la vessie… ben j’prenais mon p’tit bidule carré émettant une lumière bleuâtre intense et je passais les premières 30 minutes de ma matinée à faire le tour de mon fil d’actualités; à voir qui a fait quoi hier, combien de personnes ont like mon dernier post (wow, passé de 52 hier à minuit à 68 ce matin à 5h45!). Je vous l’avoue, c’était maladif! Ça ne faisait pas de sens même! Mais bon, y en a qui se droguent a l’oxycodone, moi je me droguais à Facebook!
Tout le long de la journée au travail, j’avais une page ouverte en permanence et entre chaque 10 clics de souris, j’allais faire un tour voir ce qui se disait de nouveau: quelle nouvelle photo de voyage une telle avait mise en ligne, ce que celui-là disait de Trump et bien sûr, le vidéo de p’tit chat de l’autre. Facebook occupait beaucoup trop de mon temps. Et il y a un mois, j’en suis venu à un constat imminent: Facebook nuisait à ma vie!
J’ai donc fait ce que tout bon addict doit faire: j’ai décidé d’arrêter. O.K., O.K., ça ne s’arrête pas facilement ou complètement d’un coup Facebook, mais fallait bien commencer quelque part. Je me suis donné des règles claires: Tu suspends ton compte Facebook pendant 7 jours et tu ne le réactives pas! Tu as le droit d’utiliser Messenger (quand même!) et tu as le droit d’utiliser Instagram, mais t’as pas le droit de poster. Sous aucune condition tu ne dois briser ces règles!
Donc, un beau dimanche, j’ai fait le pas en avant! Je suis allé dans mes réglages et j’ai choisi: suspendre mon compte Facebook! Ça doit ressembler à ça le feeling d’un héroïnomane qui jette sa seringue (O.K., un peu de retenue ici, aucunement je ne vais comparer mon addiction Facebook aux heurts et dégâts qu’une vraie dépendance aux drogues dures peut amener à la vie de ces gens, alors prenez ça au 2ème degré SVP). J’dois vous avouer que les premières minutes dans mon lit, seul, je ne savais plus quoi faire de mes doigts: prends le téléphone, débloque, regarde l’icône Facebook, rebloque le téléphone! Après 5 minutes de ce manège, j’ai fait ce que tout homme qui se respecte fait lorsqu’il est seul au lit et… j’ai ouvert un livre jusqu’à ce que mes paupières s’affalent d’elles-mêmes.
Le lendemain matin, par habitude, j’ai ouvert mon téléphone et me suis rendu sur mon icône Facebook… pour me rappeler mon hiatus et fermer mon appareil. La première journée a été difficile; tous ces moments où tu es habitué de juste flirter avec ton fil d’actualités… dans le trafic (sue me!), dans l’ascenseur pour t’assurer de fuir le regard de la p’tite madame en face de toi, aux toilettes à faire tes besoins naturels. Ça a duré 2 jours! Et au 3ème matin, le déclic s’est fait, je n’allais plus chercher mon téléphone dans ma poche, je ne changeais pas de tab sur mon fureteur pour trouver celui de Facebook et surtout je ne me posais plus de questions sur ce que l’univers pouvait bien faire pendant mon absence.
À chaque jour, je reprenais un peu plus de temps, du temps à moi, pour lire, faire des travaux sur la maison, jouer plus de guitare et de piano; je reprenais plus de temps pour mes enfants, à leur parler plus, à jouer à des jeux de société, à m’amuser à les regarder courir dans le parc au lieu de lire une joke plate sur mon cellulaire; je devenais plus efficace au travail, complétais plus de job en une journée, me concentrais plus sur mes tâches; je donnais plus de temps à ma nouvelle flamme, à lui parler de vive voix au lieu d’échanger électroniquement… Je reprenais possession de ma vie!
Ça a l’air gros ce que je viens de dire, hein! Mais c’est vrai! On ne se rend pas compte combien les réseaux sociaux nous dissocient du vrai social! Oui, il nous permet d’en savoir plus sur plus de gens, mais il enlève toute la subtilité et la substance propre aux gens plus proche de nous… ceux avec qui nous formons une société, ceux avec qui nous vivons au jour le jour.
C’est fou, par exemple, combien Facebook devient imprégné dans la vie de tous les jours. Le nombre d’applications qui ne se connectaient plus parce que Facebook était le point d’entrée; j’ai même perdu le contrôle momentané sur la fête surprise d’un ami que j’organisais avec les Facebook events… ouf!
7 jours sans Facebook, ce n’est pas facile, mais ce n’est pas difficile non plus, et ça nous permet de faire une introspection, de ressortir avec de nouveaux avoirs et de les appliquer pour devenir de meilleures personnes… dans la vraie vie! J’pense que je vais m’auto-indiquer un 7 jour de repos des médias sociaux à tous les 2 ou 3 mois!
P.
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