D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours désiré, du plus profond de mon coeur, vivre mon propre conte de fées en amour.
Mon ancienne belle-mère m’a même déjà dit: «Mon fils n’est pas ton prince charmant, mais, crois-moi, il existe.»
Je vais vous dire que quand tu crois être en amour par-dessus la tête et que tu te fais dire ça, ça fesse! Il faut dire que je suis un livre ouvert et que les gens qui me côtoient me connaissent assez rapidement. Elle, elle m’avait vraiment sizée. Elle avait vu l’éternelle romantique en moi.
En effet, j’ai toujours admiré et adoré les histoires d’amour. Que ce soit les films de Disney ou les classiques de la romance, je les écoutais et les réécoutais pour me permettre de les vivre un peu. Toujours avec un petit sentiment d’envie, mais surtout d’espoir. L’espoir d’un jour rencontrer, moi aussi, celui qui ferait chavirer mon coeur… sans même avoir l’air d’essayer.
Pour moi, l’idéal masculin était celui qui allait m’accompagner et me chérir dans la vie ainsi que dans la maladie, comme dans Une promenade inoubliable.
Celui qui allait m’aimer à la folie, dans le bon et le moins bon, de ma jeune vingtaine jusqu’à mon tout dernier souffle, comme dans Les pages de notre amour.
Celui qui me ferait vivre de beaux moments hors du commun pour me sortir de mon lourd quotidien. Qui me ferait danser sans musique et qui m’embrasserait sous la pluie, comme dans Une histoire de Cendrillon.
Celui qui me ferait découvrir ma juste valeur et qui me complimenterait alors que les gens autour de moi ne me voient pas telle que je suis réellement. Celui qui verrait enfin ma vraie beauté sans se soucier des regards des autres, comme dans Sierra Burgges est une looser ou dans The Duff.
Celui qui me ferait devenir une meilleure personne et que moi, j’aiderais aussi à ma façon.
Encore aujourd’hui, chaque fois que je m’installe pour écouter ce genre de film, je me vois encore espérer. Puis, je m’arrête un instant et je réalise que, pour une fois, c’est exactement ce que je vis. Mon envie s’envole alors soudainement et laisse place à un sentiment de fierté et d’accomplissement.
Maintenant, à ma grande joie, je peux enfin dire que je l’ai trouvé, mon prince à moi. Il me fait sentir aussi spéciale que Cendrillon le soir du bal. Il me fait vivre ce que je recherchais depuis si longtemps et que je retrouvais uniquement dans ces long-métrages.
Pour être honnête, la seule vraie et unique raison pour laquelle j’aimerais toujours être la fille dans les films, c’est pour le fameux «Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants», le « Happily ever after« . Mon histoire d’amour, elle est magnifique, mais j’aimerais tellement avoir cette garantie. Connaître la fin de mon film, juste pour être certaine que mon prince m’aimera à tout jamais. En même temps, qui regarde un film uniquement pour la fin? On est tous curieux de connaître chaque petit moment qui nous amène à cette grande finale.
Je me donne donc comme mission de profiter de chaque instant, du début à la fin de notre belle histoire. En espérant, un jour, pouvoir vivre ce moment où je comprendrai enfin que je suis à la fin de mon film, et ce, toujours dans les bras de mon homme .
L.
Ils furent heureux et eurent … Enfant(s) !