Noël est à nos portes et enfin après 3 années de célibat, il y a un petit quelque chose dans l’air chez moi, une douce fébrilité. J’ai porté le masque festif assez longtemps, je me suis blottie dans ma couverture en polar, verre de vin à la main et mes chocolats préférés à mes côtés, à regarder des films de Noël qui me chuchotaient un peu trop fort que non, je ne vivrais pas ces moments-là, encore une fois.
Je n’avais pas envie de combler le vide juste pour ne pas me sentir seule, de trouver un humain sur Tinder et compagnie: «Salut, je cherche partenaire de solitude du 24 décembre au 3 janvier, dépose ta candidature, j’ai une bouteille d’Amarula pour l’occasion». Alors, j’ai apprivoisé le célibat, la solitude, j’ai appris à me faire plaisir avec mes amis, ma famille et mon canapé. C’était moi celle qui faisait en sorte qu’à la réservation au restaurant le 27 décembre, le chiffre était impair. J’étais devenue la pro de la blague à ce sujet, mais ma petite voix elle, le savait bien que j’aurais préféré qu’on soit 14 au lieu de 13.
Aimer le célibat, ça existe, mais on va être honnête toi et moi, on aimerait bien un peu de chaleur humaine pour se souhaiter «joyeux Noël» et dormir amoureusement. Ça finit par nous manquer des bras qui nous entourent, des yeux qui nous regardent, un sourire qui nous fait craquer et emballer un cadeau plus mignon que les autres parce qu’on a acheté LE ruban à dix dollars juste pour lui. Je les aime mes enfants, mes amis et les membres de ma famille, ils sont tous tellement importants à ma vie, mais mon cœur est prêt pour cet être unique, que personne ne peut remplacer, pas même mes Ferrero Rocher et mon verre de bulles. On va se le dire, il fait plus froid seule dans un lit pendant le temps des fêtes. Tu reviens avec ta marmaille que tu bordes affectueusement et tu retournes dans ton salon avant d’aller dormir et tu fais le vœu que ce soit différent l’an prochain.
Les lumières sont plus lumineuses quand on est amoureux, le sapin est encore plus beau quand mon cœur déborde d’amour et de joie. J’avais réussi à faire briller les yeux de mes enfants, mais les miens ne brillaient pas autant qu’avant. J’ai envie de chanter du Mariah Carey seule dans ma voiture juste parce que je pense à lui, de m’acheter une tenue rouge que lui seul pourra voir et que les larmes que je vais verser à minuit le 24 décembre soient des larmes de joie, parce qu’enfin je pense que le Père Noël a entendu mes vœux des derniers Noël. Je pense avoir été assez sage cette année et que les lutins sont en train de me fabriquer du bonheur au lieu de jouer avec le Nutella dans mon garde-manger et mettre du papier hygiénique dans le sapin.
Je suis prête à faire de la place dans mon agenda, dans ma vie et à ne plus faire l’étoile dans mon lit! Mon cœur a fait le tour de son jardin et il était beau, il a fleuri ses saisons, il a vécu ses transformations et là, je veux cueillir mes étoiles avec celui que j’aime. C’est beau le vertige que ça me donne, ça goûte encore meilleur que mes chocolats et pour être franche, je ne pouvais pas espérer une meilleure fin d’année. La vie me surprend et m’offre une année 2020 tellement excitante, que j’ai envie de partager mes futurs moments avec LUI. Je travaille fort avec ma tête, elle essaie parfois de me faire peur: «Tout d’un coup qu’il se sauve le 23 décembre.» «Non fille, crois en l’amour», que mon cœur me dit, «il va être encore là en janvier celui-là».
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Miss Edith
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