La Saint-Valentin arrive à grand pas. J’ai bien cherché sous quel angle aborder cette «fête» de l’Amouuur… Vous parler de mes amours qui ont «scrapé» une partie de ma vie? Vous parler de mes amours imaginaires? Vous parler des amours espérés? À chaque sujet, le cœur me serrait… le cœur…
On aura beau dire qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible, j’en doute encore. J’ai du cœur au ventre. Pas mal à part ça! J’ai souvent mis tout mon cœur à l’ouvrage, comme on dit. Mais les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous. J’ai eu souvent le cœur gros… gros de tant de souvenirs qu’ils en font un cœur lourd.
Plus jeune, pourtant, je me rappelle à quel point j’avais le cœur léger. J’avais le cœur joie. Je ne faisais rien à contre-cœur. Je voulais toujours avoir le cœur net quand j’entreprenais quelque chose. J’avais le cœur bien accroché. Pas de doute. Je n’avais pas un cœur d’artichaut et je n’étais pas une bourreau de cœurs. Juste une jeune femme qui avait à cœur la vie, les amis, les amours. J’ai souvent eu le cœur sur la main. Ça me faisait chaud au cœur de savoir que les autres pouvaient compter sur moi. Ça m’allait droit au cœur.
J’ai donné mon cœur à quelques reprises, bien entendu. Mais, pour être bien franche, bien peu d’hommes ont réussi à trouver le chemin de mon cœur. Ceux qui s’y sont rendus avaient sûrement mal lu les panneaux fléchés indiquant tout au long du parcours que j’avais le cœur fragile. T’sais, des fois tu penses que tu es à cœur ouvert, parce que tu as tellement à cœur que ça marche que tu te ramasses, sans trop t’en rendre compte, avec le cœur qui saigne.
Vous dire que je n’ai pas sur le cœur certaines de mes histoires d’amour serait mentir. J’ai accepté de bon cœur de me laisser aimer. On considère toujours que l’autre a le cœur pur, au moins tout autant que le nôtre. Ce qu’on ne nous dit pas avant de plonger au cœur des choses, c’est que faire du cœur-à-cœur, ça peut être souffrant. Que ça peut donner des coups au cœur. On pense souvent, à tort, qu’on connaît l’autre par cœur, que le cœur à ses raisons que la raison ignore! Qu’aimer, c’est aussi accepter qu’on risque d’avoir le cœur brisé.
À force d’avoir le cœur à l’envers, vient un moment où il a tendance à se transformer en cœur de pierre. On l’enferme. Le cœur n’y est plus. Et la vie étant ce qu’elle est, un moment donné, quelqu’un réussit à venir nous toucher le cœur. Alors, on sent une sorte de transformation. Un bruit sourd au fond de notre poitrine. Cette personne fait battre notre cœur, à nouveau. On retrouve son cœur d’enfant.
Je vous souhaite d’avoir un coup de cœur. D’avoir les papillons dans le cœur. Et si jamais le cœur vous en dit; si ça vous tient à cœur, laissez donc votre cœur prendre les commandes. Des fois, il sait comment nous surprendre.
M.-C.
