Je ne connais rien aux voitures, absolument rien. Pour moi, la seule raison de conduire, c’est de se rendre du point A au point B. Demande-moi pas de nommer les pièces de l’auto ou de comprendre le problème quand je détecte une odeur étrange dans l’habitacle. J’ai eu mon lot de bad lucks avec mes précédentes voitures et depuis, je ne fais que louer pour rester sur une garantie et CAA est mon meilleur ami.
Chaque fois que je dois me rendre au garage, je ne comprends pas du tout ce qu’on me dit. Soit j’acquiesce à ce que le mécanicien me dit en sortant mon actrice (très médiocre) intérieure, soit je refuse ses propositions d’entretien afin d’aller valider auprès de ma famille et de mon conjoint. J’ai toujours peur de me faire avoir. Constamment! C’est simple, j’entre dans un garage et je perds toute confiance en moi.
Ceci étant dit, dernièrement je me suis lancée dans le magasinage d’une nouvelle voiture. Ce que, du haut de mes 32 ans, je n’avais jamais fait seule. J’ai toujours été accompagnée pour me sentir en sécurité. Cette fois-ci, un peu à cause de la Covid, j’ai entrepris les démarches seule, en vraie adulte. J’ai même décidé de me faire confiance et d’affirmer clairement mes besoins et mes attentes. Pour une fois, je ne me suis pas victimisée en entrant chez le concessionnaire. Parce que, oui, dans mon incompréhension je me sentais souvent complètement submergée.
J’ai rapidement compris que, femme ou pas, lorsque je magasine mon auto, j’ai le gros bout du bâton. Le vendeur veut faire sa vente, il y a donc place au marchandage. Il faut dire que j’avais fait mes recherches avant au niveau des prix. À plusieurs reprises, j’ai mentionné mon intérêt pour une autre marque de voiture. Lorsqu’il parlait de prix ou de taux d’intérêt, je n’hésitais pas à revenir sur cet autre intérêt. J’ai fait des demandes supplémentaires qui, au début, m’ont été refusées et je ne me suis pas gênée pour dire que si je n’avais pas ces demandes, je ne prendrais pas la voiture.
Pour une fois, j’étais une femme seule qui magasinait une voiture. Pour une fois, j’étais une femme qui se sentait à la hauteur du vendeur. Pour une fois, je me suis respectée chez un concessionnaire. Dans le fond, ce sentiment d’infériorité est peut-être simplement dans ma tête.
J’ai réussi à avoir la voiture que je voulais en 2 jours, avec des extras et un taux d’intérêt que je ne croyais même pas possible.
Il faut se faire confiance, mesdames! Peu importe la situation! 🙌
L.
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