La vie a repris tranquillement et tu as recommencé à t’étourdir. Les soirées entre amis, le travail et le peu de moments pour toi.
Tu ne prends plus le temps de te «scanner» mentalement comment tu vas. Les autres non plus. En fait, personne ne prend réellement le temps de se demander sincèrement: «comment tu vas?».
Pourtant, durant le confinement, c’était le cas. Enfermés, on prenait plus le temps de se parler profondément et de se dire les vraies affaires.
Maintenant que la vie est repartie, on s’étourdit de plaisir. On s’étourdit pour ne plus ressentir. Pour éviter nos petits démons intérieurs.
Mais surtout, pour ne plus être seul. Nous ne voulons plus revivre ce sentiment de solitude loin de nos proches. Parce que seul, nous devons faire face à nous-même. Ce n’est pas facile de se confronter et de réaliser que peut-être, nous n’allons pas bien.
Nous remettons à plus tard notre vulnérabilité, par peur de déranger, de déplaire, mais surtout, parce que cela nous fait peur de vivre nos vraies émotions parfois moins joyeuses.
Pourtant, nous ne sommes pas un divertissement. Nous sommes des humains vivant plusieurs émotions.
Nous permettons-nous vraiment d’être nous-mêmes? De se dire les vraies choses dans le blanc des yeux? Que parfois, on se blesse. Mettons-nous nos limites avec les autres? Nous disons-nous assez qu’on s’aime? Ou nous restons dans le questionnement?
Lorsque tu arrêtes de t’étourdir et que tu t’assoies pour me parler. Que tu me dis que ça a été une moins bonne journée et que tu as besoin d’être écouté. Cela me donne aussi envie d’être vraie.
D’avoir accès à ta vulnérabilité est le grand geste d’amour et d’amitié. Merci d’être là.
Mais sinon, toi: «Comment tu vas, réellement?»
Anonyme.