Dans le chapitre 1, paru en juillet dernier, j’expliquais mon malaise de toujours avoir à répondre «non» à cette fameuse question. Aujourd’hui, deux mois plus tard, je réponds fièrement «non, je ne me suis pas trouvé de job, je l’ai créée». Je suis devenue travailleur autonome, non pas parce que je ne me suis pas trouvé d’emploi, mais parce que j’ai décidé que je voulais un travail qui me convenait parfaitement. Autant sur le plan des valeurs, de la qualité de pratique, de la flexibilité, que de l’enrichissement des connaissances et du dépassement de soi.
Revenons en arrière; j’ai perdu mon emploi en juin 2017, un mois et demi avant d’accoucher. Après quelques mois à la maison avec mon nouveau bébé, j’ai fait ce que la plupart des gens auraient fait dans ma situation, soit commencer à chercher un nouvel emploi.
Cela faisait un petit bout que je n’avais pas eu à envoyer des C.V. et à faire ce genre de démarches. J’ai été assez impressionnée par le côté disons, minimaliste, des interactions avec les employeurs. J’ai envoyé plusieurs C.V. pour lesquels je n’ai jamais reçu d’accusé réception, ni eu aucun suivi de quelque sorte que ce soit. Lorsque je téléphonais, je me perdais dans un labyrinthe de boîtes vocales sans jamais avoir de retour d’appel. J’ai appliqué sur des emplois qui étaient toujours affichés, mais qui avaient été comblés plusieurs semaines auparavant (la honte). J’ai postulé sur des emplois pour lesquels j’étais tout à fait qualifiée, sans jamais avoir de retour. J’ai même vérifié sur mon C.V. si j’avais mis le bon courriel et le bon numéro de téléphone tellement le silence radio était intense. O.K., ça me demande beaucoup d’humilité de vous dire tout cela…
Puis, je me suis dit le fameux dicton «il n’arrive jamais rien pour rien». L’idée de lancer mon entreprise a donc commencé à germer dans ma tête, mais je voyais cela comme quelque chose de gros et de tout à fait irréalisable. Moi, dans la vie, quand quelque chose me fait peur, je me mets des barrières et je me dis que de toute façon ça ne fonctionnera pas. Je vais éviter de le faire pour ne pas risquer de vivre un échec.
Puis, le téléphone a commencé à sonner. J’ai passé des entrevues et je me suis fait offrir trois ou quatre emplois que j’ai tous refusés, après des mois de recherches. Pourquoi? Parce qu’ils n’allumaient pas cette étincelle à l’intérieur de moi. Parce que, pour une fois, je savais ce que j’avais vraiment envie de faire. J’ai aussi réalisé que je voulais un changement dans ma vie professionnelle mais qu’en même temps, j’appliquais toujours sur le même genre de poste. J’ai donc décidé d’oser, de prendre des risques, et de lancer ma petite entreprise. Peut-être que je vous réécrirai dans un an pour vous dire que c’était la pire décision de ma vie, ou peut-être que je vous dirai que c’était la meilleure, je ne sais pas. Ce que je sais toutefois, c’est que j’apprendrai énormément de cette expérience et que je ne vivrai jamais avec le regret de ne pas avoir essayé.
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Clau.
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Démarrer son entreprise n’est pas chose facile. Cependant, si tu fais quelque chose que tu aimes, tu ne seras pas déçu et ce ne sera jamais la pire décision de ta vie, peut-etre même qu’elle deviendra la meilleure!
Le point de depart de toute entreprise qui a du succès est la passion. Si tu est en affaires pour ta passion tu ne peux pas échouer.
Bon succès!