– Mais qu’est-ce qui t’a pris de décider d’écrire sur un sujet aussi tabou que la polygamie?
– Ben quoi?! J’aime ça sortir des sentiers battus!
Pour commencer, ce texte ne se veut ni une apologie, ni une étude approfondie sur les méandres et la psychologie des polygames… C’est simplement un ramassis de commentaires et de recherches pour nous divertir.
Aussi, beaucoup de ce que je vais écrire dans les prochaines lignes provient directement de la bouche de personnes polygames dans mon entourage. Vu la nature du sujet et la sensibilité de la société envers cette pratique, aucun nom et aucune annotation ne seront cités.
Donc, tout a commencé avec un documentaire court écouté sur Netflix sur la polygamie et la propension naturelle de l’animal humain à trouver plusieurs partenaires sexuels pour la survie de la race… et bien sûr pour le plaisir (mens pas, tu veux pas un 7ème kid, tu veux juste trouver un autre partenaire pour assouvir tes besoins primaires!). Et ensuite, un petit message sur les réseaux sociaux à la recherche d’amis polygames prêts à s’ouvrir sur le sujet.
Première constatation: ce sont les femmes qui ont plus d’ovaires que de gars ont de couilles! Sur 16 personnes m’ayant écrit, 13 sont des femmes. Deuxième constatation: même si je savais que certaines de ces 16 personnes vivaient ou avaient déjà vécu dans la polygamie, pour 13 de ces 16, encore une fois, je n’en avais pas la moindre idée!
Troisième constatation: il y a deux sortes de polygames (O.K., j’sais qu’y en a plus: polyamour, pansexualité, etc…). Il y a ceux qui le sont en pleine connaissance de cause de leurs partenaires et d’autres, qui la vivent juste avec elles-mêmes. Je ne juge aucunement, simple constat.
Bon, «pourquoi es-tu polygame?» a toujours été ma première question, et la réponse la plus hot, crue et intéressante fut: «Pour la recherche du pénis parfait!». Cette personne m’a surpris par sa réponse directe… c’est la recherche du plaisir qui la pousse à être polygame. Elle a beau avoir un chum ou pas, ce qui importe, c’est de trouver le bon engin pour la starter et tu sais quoi? Je respecte ça, d’une manière perverse et purement sexuelle, la recherche du plaisir est une nécessité… alors si tu trouves pas, pourquoi arrêter?!
O.K., O.K., j’entends déjà les défenseurs de la monogamie monter sur leurs chevaux de bataille pour sauvegarder la sacro-sainteté du partenaire unique au nom de Dieu, de la société et tutti quanti… Encore une fois, j’prends pas de côté, mais on est en 2019 dude, ouvre ton esprit et laisse vivre!
Pour plusieurs, la polygamie remplit un vide inassouvi dans leur relation courante comme disons la bisexualité, ou encore remplir un besoin sapiophile qu’il ou elle ne retrouve pas dans son partenaire actuel malgré toutes les autres qualités qu’il/elle peut avoir. Une m’a dit: «Il est beau, il baise comme un Dieu, mais il est aussi intelligent qu’un chien qui court après sa propre queue». Une autre: «C’est un père magnifique, j’ai une famille magnifique, on s’entend encore super bien, mais il nous manque les deux quelque chose, alors j’ai un chum on-the-side et lui une blonde. Il ne connaît pas le mien, je connais pas la sienne, ça n’interfère aucunement dans notre dynamique familiale et tant que ça reste comme ça, c’est O.K.!».
De toutes les personnes que j’ai rencontrées, toutes avaient une relation positive avec le polyamour… sauf une personne… et cette personne était un homme (un autre tabou de brisé). Ben voyons, quel homme ne sera pas heureux de pouvoir baiser avec n’importe quelle autre personne, encore mieux dans le cas de cet homme-ci, avoir une blonde qui veut juste coucher avec d’autres femmes et qui les ramène dans leur lit… à 3?!
«Ben oui, c’est ben le fun au début, des trips à 3, chaque semaine une fille différente avec nous, toujours la luxure, le plaisir… mais toujours te demander si ta blonde est vraiment heureuse avec toi, si elle ne fait pas juste chercher ce qu’elle n’a pas avec toi, à toujours sortir, vouloir se faire vouloir, vouloir plaire à autrui, à se demander pourquoi j’pas assez… C’est le fun au début, mais dans l’excès, c’est invivable.»
Bon… ben là, on fait quoi avec tout ça?! Des femmes plus polygames que les hommes, des hommes qui se plaignent d’avoir plusieurs femmes, vous ne vous y attendiez pas, avouez-le! Moi non plus pour être honnête, est-ce que ça a changé ma vue sur la polygamie? Ben vous ne savez même pas de quel côté je suis, anyways! Je vous laisse débattre!
P.