5 août 2006, c’était le mariage d’une amie de ma mère. Jamais j’aurais cru que nos vies allaient changer ce jour-là (ma mère non plus… elle ne voulait plus y aller, mais a changé d’idée… THANK GOD!).
Ma mère a rencontré cet homme, un homme rempli d’énergie et d’un humour assez… «mononcle» (t’sais des jokes d’Yvon Deschamps…). Pis moi bien… ça faisait LONGTEMPS que j’avais pas vu ma mère avec un sourire so… j’étais bien contente!
Mais là, est arrivé le temps où c’est devenu vraiment sérieux avec lui et où j’ai dû vraiment le rencontrer pour de vrai vrai (eh boy, attache ta tuque avec de la broche, la ride sera pas facile)! J’avais 14 ans… l’âge rempli d’attitude (l’âge ingrat, comme diront certains) pis ben ma mère avait un peu trop eu le cœur brisé par les hommes… Imaginez-vous la scène de souper, déjeuner et week-end! C’était comme si tu imposais un nouveau chien à ton vieux chat.
Deux bête sauvages qui apprennent à se tolérer (pas toujours cute). J’étais une ado full attitude, un peu arrogante, qui veut juste protéger ma mère et lui, ben un homme qui ne tolère pas l’arrogance et l’attitude (je l’ai compris assez vite, j’peux vous le dire). Je lui donne un Award pour avoir continué malgré le package deal que ma mère avait (MOI… hihi)!
Quelques années de cohabitation ont passé; le chien et le chat ont commencé à s’apprécier et à même devenir de bons colocs! Puis vint un jour où mon beau-père dut se faire opérer à la tête à deux reprises – comme si ça avait pas été assez stressant de même la première fois – pour son nerf trijumeau; y’a quand même des risques de paralysie. C’est pas une petite affaire (allez Googler ça, c’est vraiment compliqué pis ça fait mal en ciboulot). À la deuxième opération, il y eu des complications (une erreur médicale) qui lui ont presque coûté la vie (pis quand je dis presque, c’est genre que si ma mère n’avait pas été là, ça aurait été capout). C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que nos vies – que ma vie – ne seraient plus pareilles du tout.
J’ai le genre de beau-père avec qui je peux parler de ma vie, des humains, de travail et qui va m’écouter et m’aider à faire la part des choses (parfois dans ma tête c’est blanc ou noir, mais avec lui ça devient gris).
J’ai le genre de beau-père qui est honnête avec moi et sa vie du passé (t’sais, quand il avait des cheveux pis une moustache) pour me faire voir ma vie sous un autre angle avec ses expériences.
J’ai le genre de beau-père qui écoute la radio, la télé, YouTube et qui joue de le guitare en même temps (ÇA, ça me rendait folle un peu… mais bon, ça fait son charme et on en rit).
J’ai le genre de beau-père qui a appris à me connaître et qui me prend comme je suis (pas toujours facile la Melissa et ses états d’âme).
J’ai le genre de beau-père avec qui, parfois, je m’entends mieux sur des choses qu’avec ma mère (on se comprend lui et moi).
J’ai le genre de beau-père qui m’a fait grandir avec sa façon de penser.
J’ai le genre de beau-père qui m’a fait découvrir de la musique à l’infini… Chez mes parents, la radio passe de Elvis (….son idole) à Michel Louvain et Led Zeppelin (on a des goûts éclectiques).
J’ai le genre de beau-père ZÉRO manuel, mais qui est une encyclopédie de choses et de dates historiques (genre dans le hockey) et ça me fait rire à chaque fois.
J’ai le genre de beau-père que j’appelle en pleurs et qui sait toujours trouver les bons mots pour me conseiller, bien qu’il ne soit pas vraiment à l’aise lorsqu’on entre dans les émotions (t’sais du genre à me dire «bon courage» à la fin de notre convo quand je finis de pleurer).
J’ai le genre de beau-père qui prend soin de ma petite Denise comme si c’était sa petite fille (Denise, c’est mon chien!).
J’ai le genre de beau-père qui rend ma mère la plus heureuse au monde et qui la rend encore plus sûre d’elle, femme et confiante et qui s’occupe d’elle et de ses petits bobos en la faisant rire.
J’ai le genre de beau-père qui a redonné le goût à ma mère de rire et d’aimer la vie (t’as pas ben ben le choix avec lui).
J’ai le genre de beau-père qui a changé ma vie et celle de ma mère.
J’ai le genre de beau-père que j’échangerais pour rien au monde puisque ma vie est plus belle avec lui.
J’ai le genre de beau-père qui en ce moment, en lisant ce texte, ne sait pas trop où se mettre et dira sûrement qu’il a une poussière dans l’œil.
Merci d’être qui tu es.
Mucho love!
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Méli.
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