ÉTATS D'ÂME TEXTES DE L-J.

Ma compassion, ma maladie

On appelle quelqu’un qui manque d’empathie un psychopathe. En effet, un psychopathe est dépourvu de compassion envers quiconque. Pour lui, la capacité à se mettre à la place de l’autre est nulle!

Moi, je suis l’inverse, l’opposé, l’extrémiste de la compassion! Ma maladie à moi ne porte pas de nom, parce qu’elle n’est pas considérée comme telle! J’ai juste le syndrome d’excès d’empathie, ce qu’on appelle en psycho de la compassion (c’est de l’empathie level 1000). Je ne peux pas croire que personne n’ait encore pensé à donner un vrai terme médical à ça, ce problème-là! Ce problème-là, parce que c’est un méga problème pour moi! Puis, pas de maladie = pas de moyen de soigner cette grande parcelle de ma personnalité.

Résultat?! Je dois apprendre à vivre avec tous les maux de la Terre qui me sont sans cesse bombardés. Vous arrivez à voir l’image? Non, mais je suis sérieuse et en plus c’est pire en vieillissant. Donc moi, je l’appelle ma maladie, même si je suis juste hypersensible pour les autres… Ma maladie, parce que je ne pense pas que ce soit normal de pleurer toute seule dans son auto en apprenant qu’un psychopathe a tué ses 2 jeunes enfants avant de s’enlever la vie pour torturer mentalement son ex-conjointe. Je me pose mille questions. Comment cette femme va s’en remettre? Comment elle fera pour entrer dans sa demeure le jour où elle sortira de l’hôpital? Je vis le drame, en partie, comme si c’était mes enfants qui n’étaient plus là!!!

Juste de regarder les nouvelles, ça me déprime. À chaque jour, je me mets dans la peau de quelqu’un qui vit un drame et ça me prend un temps incroyable avant de me débarrasser de cette énergie négative. Je suis comme une éponge qui absorbe toutes les saletés… Je ne comprends pas la pauvreté, les ingratitudes, la violence… Je ne comprends pas les gens méchants pour une seconde. Je suis celle qui se met à pleurer quand on lui confie une infidélité, un secret lourd qui pourrait blesser autrui.

Bref, je suis lourde et je dois faire attention. Je dois vivre une partie de cette hyper empathie dans ma tête pour ne pas déranger les autres et me faire classer dans une case à part! Je ne voudrais surtout pas avoir l’air d’une dérangée. Parfois, je cache mes larmes et j’avale ma surdose d’émotions. À long terme, je ne connais pas trop les ravages de ma maladie, mais j’aime me consoler en me rassurant.

 Il parait que «La capacité de se mettre à la place de l’autre est l’une des fonctions les plus importantes de l’intelligence. Elle montre le degré de maturité de l’être humain.»

-A. Cury

 

 

 

 

L.-J.

Source photo: Pexels

Champagne & Confetti

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