Un jour, une personne a mis en lumière ta gentillesse. Parce qu’effectivement, tu es pleine de bonté.
Par la suite, ton entourage a commencé à le remarquer aussi. Cela faisait tellement du bien d’être reconnue enfin pour ce que tu étais.
Les gens ont commencé tranquillement à se multiplier autour de toi. Tous disaient à quel point tu pouvais être fiable et digne de confiance.
Tranquillement, tu as commencé à te faire un horaire pour être disponible pour tout ces gens. Tu voulais être partout, en même temps. Être présente à chaque instant, chaque événement.
Mais certaines personnes prennent plus d’énergie que tu en as à offrir. Car être trop disponible, se donner trop dans tes relations, a commencé à t’épuiser.
Malgré l’épuisement qui s’est fait tranquillement ressentir, tu n’as jamais rien dit. Parce que tu as toujours su rester silencieuse. Car on t’a appris à jamais te plaindre.
Tu le sais que ta présence pour ceux qui souffrent le plus, les aide. Que ton silence, ton écoute et ton sourire permettent d’entretenir ses relations. Que de ne rien dire permettait à certains de s’enflammer contre toi. Car tu le sais que ces personnes n’ont pas appris à prendre du recul sur leurs émotions. À les scanner et les comprendre avant de réagir.
Aussi, peut-être qu’avec toi, ils se permettent de s’exprimer, car ils le savent inconsciemment que tu ne diras rien. Leur boule trop brûlante à l’intérieur d’eux doit sortir et ils s’imaginent que tu seras assez forte pour la prendre.
Mais ils ont tort.
Car ils n’ont jamais pris le temps de te le demander. Cela te crée des flammèches et tranquillement, le feu prendra si tu ne fais rien.
Je le sais que tu fais tout calmer leurs tempêtes dans leurs têtes. Mais aussi, il faut que tu réalises à quel point un fleuve calme peut être pesant.
Car tu ne peux pas tous les sauver.
C’est assez.
Tu ne le diras pas, mais tu vas l’écrire. Tu vas l’écrire, car c’est le seul moyen où tu peux t’exprimer sans être interrompue.
Car la seule chose que tu peux contrôler, c’est de te sauver, toi. Te sauver les sauvera.
La seule tempête que tu dois contrôler est celle à l’intérieur de toi. Tu dois prendre le temps de l’adopter. Mais surtout, de l’aimer.
Car la vie, c’est comme un grand fleuve qui a besoin de vagues pour faire bouger les choses.
Même si parfois, nous avons peur de nous noyer. Même si parfois, nous croyons avoir touché le fond…
Rappelle-toi à quel point il est possible de flotter. Rappelle-toi à quel point l’eau du fleuve peut être rafraîchissante.
Mais surtout, rappelle-toi que c’est OK de ne pas avoir tout l’équipage sur ton navire.
PM.
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