J’ai fait le choix de vivre de ma passion il y a 5 ans et d’abandonner la sécurité d’emploi, les assurances, le fonds de pension et le salaire stable. Pas une seule minute, je n’ai regretté mon choix. Le bonheur et la fierté d’aller travailler tous les matins pour un projet qui m’alimente et m’épanouit n’a pas de prix.
J’étais sur une belle lancée et malgré toutes les contraintes et obstacles qu’amènent l’entrepreneuriat, mon entreprise a su surmonter et vaincre les tempêtes.
Et arriva le fatidique 13 mars 2020, où un virus a ravagé tous les efforts puisés des dernières années en quelques semaines. Nous sommes plusieurs en mode survie, car ce fléau planétaire est non seulement mortel physiquement, mais il l’est pour l’âme et les rêves.
J’ai essayé de rester positive, j’ai essayé d’être optimiste. Je suis même allée jusqu’à me réinventer et dénaturer mon concept et l’idéalisation de ma boutique pour m’adapter à cette période difficile et improbable.
Mais les jours sont comptés et la Covid-19 a eu raison de mon feu sacré, de mon rêve qui s’écroule sous mes yeux, sans que je puisse rien y faire.
Lâcher prise devant l’adversité est une chose qui n’a jamais fait partie de moi, mais que faire quand ton ennemi est invisible, puissant et résistant…? Malgré tout le bon vouloir du monde, je ne vois pas le jour où la vie reprendra de façon normale. T’sais, la vie où on sourit aux humains sur la rue, la vie où on donne des câlins pour se réconforter, la vie où les activités et rassemblements sont choses communes, agréables et surtout NORMAUX et LÉGAUX.
À toi, Covid-19 maudite, je dirai ceci: «Tu ne m’as pas tuée, mais tu as détruit une partie de moi en saccageant sournoisement toute l’énergie et l’amour inconditionnel que j’ai pu mettre dans mon entreprise dont je parlerai sans doute au passé par ta faute dans quelques mois…»
Van.