Je n’ai jamais aimé l’hiver. En fait, mon chum s’amuse toujours à me dire : «Winter is coming!» lorsqu’il voit que mon moral s’en va en dégradant vers octobre (les vrais comprendront la référence). J’envie ceux qui peuvent se permettre de partir des semaines au chaud et continuer de faire de l’argent.
Tu peux me dire d’arrêter de chialer pis que j’ai juste à m’arranger pour avoir ce que je veux. Je suis d’accord avec toi. Je suis tellement d’accord avec toi, que ça fait 10 ans qu’à chaque hiver, je pogne une envie de tout laisser tomber et partir. Sauf que je me raisonne. Je suis rendu à 30 ans, j’ai des responsabilités, un petit chien, un chum, une voiture à payer. Je ne peux pas partir.
Je pourrais me lancer en affaires et travailler de la maison. J’y ai pensé souvent et je continue d’y penser. C’est difficile en 2020, car TOUT LE MONDE se lance en business et c’est dur d’être originale. Il faut aussi attendre de pouvoir se donner son propre salaire.
J’ai l’impression que mon texte s’en va dans tous les sens… Mais ce que je veux dire, c’est:
J’aime pas l’hiver.
MAIS…
J’aime la première neige. Elle est si douce et réconfortante. C’est la seule partie de l’hiver que j’aime. Il y a quelque chose de frénétique lorsqu’il y a la première neige. Ça donne envie de tomber en amour, de se coller dans une grosse doudou sur le bord du foyer.
Je regarde le blanc tomber et je me dis que je suis chanceuse d’avoir un toit sur ma tête. Je pense à tous ceux qui sont sans domicile et qui doivent dormir envelopper dans ce manteau blanc. J’ai soudainement moins envie de chialer sur l’hiver, car je suis gras dur en cri*se.
Faque, je m’en vais mettre mes bottes et mon manteau et je vais déblayer dehors, en sacrant très fort dans ma tête quand même. Que voulez-vous, on peut sortir la fille du Québec, mais pas le Québec de la fille.
Maryève.