On le sait tous, l’année 2020 n’a pas été facile pour personne. Là-dessus je n’ai pas besoin d’élaborer sur le sujet…
J’ai eu mon lot d’émotions depuis les derniers mois. Pis ça, c’est pas juste à cause de la pandémie. Ça m’a fait réfléchir sur pas mal d’affaires de la vie. T’sais, ces grosses choses auxquelles tu penses lorsque tu approches de la trentaine pis que t’es beeennnn loin de ce à quoi tu t’imaginais? Ouais, celles-là!
Bref, c’est étrange à quel point j’étais occupée professionnellement, mais qu’émotionnellement j’étais à boute. Je n’avais pas assez de temps pour moi. J’ai donc explosé à un moment donné, car c’était tout simplement trop.
Un dimanche matin, je réussis à dormir plus tard que 8h: un exploit! J’étais brûlée. Brûlée, car j’ai enchaîné une 20aine de journées de travail consécutives et que c’était mon seul congé. Je veux dire, j’ADORE ma job! Je ne m’en plains pas. Mais des fois, lorsqu’on dit oui à tout, on s’oublie un peu. Le temps froid, gris et sombre m’a rentré dedans d’un coup. Comme pour beaucoup d’ailleurs. Il faut donc prendre du temps pour soi.
Ce matin-là, j’ai pleuré. J’avais oublié que j’avais un appel avec ma tendre amie Léa. Elle m’aide avec mes troubles de sommeil grâce à la sophrologie à distance et elle fait une job incroyable! Je lui en suis éternellement reconnaissante! Mais c’était de trop on dirait. Courir d’un bord et d’un autre sans s’arrêter… j’avais besoin d’un break. Je ne lui ai pas dit, car je me sentais mal de vouloir skipper cette séance. J’aurais dû… car c’est mon amie et qu’elle aurait sans doute compris.
Plus tard, ce même dimanche, je voyais mes 2 bonnes amies. Ça va faire tellement du bien, me suis-je dit! On garde nos distances pis tout. Je les mets au courant de ce qui se passe avec mon frère (lire Lettre à mon frère). Elles me racontent ce qui se passe dans leurs vies. Je les aime tellement! Ça fait définitivement du bien.
Puis, vient la phrase: «Cath tu es tellement bonne. Tu as l’air d’aller super bien malgré tout ce qui t’arrive! Je ne sais pas comment tu fais!».
Ouin… moi non plus…
Ça m’a rentré dedans…
Je suis la première personne qui va prendre des nouvelles de mon entourage, qui va s’assurer que tout le monde est OK. Je suis comme ça avec les gens que j’aime et je donne toujours mon 200%. Mais à un moment donné, je crois que j’ai aussi besoin que quelqu’un prenne de mes nouvelles. Qu’on me demande comment ça va réellement.
Parce que non, je ne vais pas si bien que ça. Je veux dire… ça va. Je n’ai pas le choix de bien aller et d’avancer… De passer par-dessus un break up, mon frère qui disparaît sans donner de signes de vie, la mort de personnes proches de moi et j’en passe. Mais disons que j’ai beaucoup plus de ups and downs.
Je m’occupe, je travaille beaucoup, je vois quelques amis, je fais du sport… Mais à la fin de la journée, je reviens chez moi et je suis toute seule. Et c’est là que ça me rentre dedans. On a bien beau vouloir être indépendant et vivre notre vie d’adulte, mais maudit que c’est tough sur le moral. Je le sais que c’est juste une passe difficile et que ça va se placer.
J’avais besoin de laisser ça sortir. L’écrire pour m’en libérer un peu. Ça fait quelques mois que j’écris, grâce aux conseils de mon amie Pascale, et c’est une belle révélation. Je t’en remercie!
J’ai donc décidé d’écrire ce texte pour te raconter une tranche de vie, mais également pour te dire que tu n’es pas seul-e. Pis que c’est OK de ne pas feeler, de ne pas voir le bout ou de simplement avoir un down. On doit vivre nos émotions, même si elles sont poches. Je remercie ce conseil qu’une amie m’avait donné: Empêche-toi jamais de vivre tes émotions. Pleure si t’as le goût de pleurer, car oui, t’as le droit!
Mes amies, merci d’être là pour moi et de comprendre. De m’écouter et surtout de ne pas juger. Je vous aime à 200%.
Cat.