Cette année, j’avais vraiment besoin de vacances. J’avais tellement besoin de vacances qu’on aurait dû me retirer mon permis de conduire au mois de juillet pour somnolence et incapacité à garder le focus plus que 10 secondes. Juste l’idée de chercher un AirBnB, de cliquer sur des annonces et de devoir faire un choix me paraissait une montagne.
C’est donc mon chum qui a obtenu le contrat de nous trouver une belle petite place pour passer les vacances. Une fois sa recherche effectuée, il me présente les appartements et les chalets qu’il a trouvés, et moi de répondre: «Et si on allait en camping?». Une mère sur le bord du burnout, huit heures de route (on habite en Abitibi), du camping dans une tente «avec pas de toilette» et deux enfants de quatre ans et deux ans, avouez que vous sentez déjà l’odeur des vacances pas reposantes à l’horizon.
Mon chum s’est probablement dit: «Dans l’état où elle est, je suis mieux d’obéir», alors on est allés en camping! La route s’est quand même bien passée, à part le vomi qu’on a dû ramasser dans l’auto à mi-chemin, avec des Kleenex, et le changement de vêtements, sur le bord de la route, et l’odeur pendant les 4 heures de route restantes…On arrive enfin au camping le soir, pas capables de coucher les enfants parce qu’ils sont trop excités. Une fois les deux bombes endormies, on essaie de se faire un feu. Le bois est humide, on n’a pas de bois d’allumage, et pendant qu’on sirote notre bière à côté de la flashlight (pas de feu, donc pas de lumière), une jolie mouffette nous fait grâce de sa présence. T’sais, quand tu n’es pas dû pour avoir du fun?
Le reste de nos vacances a finalement été à l’image de cette journée, comme une espèce de parcours à obstacles où tu te demandes «pourquoi je me fais vivre ça?» et «quand est-ce que ça devient le fun?». Après coup, ça fait de bonnes histoires à raconter! La mouffette a élu domicile tout près de notre tente, nous forçant à trouver toutes sortes de tactiques pour sortir le moins souvent faire pipi le soir. On avait l’air des personnages de Walking Dead qui scrutaient les alentours méticuleusement avant de mettre un pied en dehors de la tente. Les enfants ont été déstabilisés du début à la fin, nous donnant droit à plusieurs combos pleurs et bacon.
La maman fatiguée que j’étais ne s’est pas beaucoup reposée. Mais une chose est sûre, c’est que je n’ai pas du tout pensé au travail pendant ces quelques jours mouvementés. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, nous gardons tous un bon souvenir de nos vacances et les enfants nous disent sans cesse qu’ils ont aimé faire du camping! Prise deux l’an prochain?
Clau.
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