ÉTATS D'ÂME MODE&BEAUTÉ TEXTES DE SAB. x

Profiter du moment présent: tout un art à maîtriser…

Je vous l’ai déjà dit: j’ai une légère (gigantesque!) tendance à être anxieuse… à me demander ce qui m’attend, tout le temps. Sans arrêt! En sortant de ma cour, en me levant le samedi matin, en sortant de la coiffeuse, en arrivant au travail, en répondant au téléphone, en tournant le coin de l’allée des produits laitiers à l’épicerie: et ensuite? J’ai des attentes sur la suite des événements. Et en ayant des attentes, évidemment, je me fais des scénarios. J’en ai pour toutes les catégories et pour tous les goûts: de la comédie cabotine au thriller insoutenable, en passant par le documentaire…

Et avec le temps, j’ai réalisé que non seulement, je n’étais vraiment pas plus zen à tenter de deviner ce qui s’en venait, même si mon cerveau n’a que de bonnes intentions en essayant de me préparer à toute éventualité possible et inimaginable! Au contraire! Et encore pire que de ne pas être calme et assurée: je ne profite pas du moment présent. Parce que je suis trop préoccupée par le futur, l’immédiat comme le lointain. Je perds un temps incalculable et une énergie démesurée à ne pas vivre ce qui se passe ici et maintenant…

Au début de l’été, j’en ai eu assez de toutes ces minutes perdues à jamais. Parce qu’en y réfléchissant un peu, si j’ai pris cinq minutes par jour à me construire des scénarios, pendant les 20 dernières années, c’est un effrayant total de 36 500 minutes écoulées… un peu plus de 608 heures à faire aller mon imagination débridée pour absolument rien! J’ai fort possiblement passé à côté de moments importants durant tout ce temps, fait des choix douteux guidés par l’insécurité et la peur que m’apporte tout ce remue-méninge perpétuel… C’est un chiffre énorme! Alors, comme je l’ai mentionné plus haut, j’en ai eu assez! À partir de là là, maintenant, tout de suite «drette là», je vais profiter du moment présent.

C’est bien beau tout ça, mais la mise en pratique de ce joli principe de vie n’est pas évidente pour tous les membres du commun des mortels! J’ai dû lire et chercher sur le sujet pour me faire une tête et finalement intégrer quelques trucs pour y arriver. Ce n’est pas une tâche facile, je vous l’accorde! Mais le bien incroyable qu’on ressent quand on s’aperçoit qu’on arrive à profiter du maintenant en vaut largement la peine!

D’abord, il faut observer ce qui nous entoure et ressentir. Prêter attention aux bruits, odeurs, mouvements, couleurs, sensations: c’est ce qui permet de rester connecté avec le présent! Se concentrer sur nos gestes, nos tâches, nos comportements, nos sentiments. Notre esprit vagabonde et réfléchit à outrance lorsqu’il perd ce contact. Mais si ça arrive, il faut être capable de faire le tri entre les pensées pertinentes et les autres, laisser de côté le négatif, évidemment. Il faut gérer son cerveau (son hamster!) et le ramener sur le trottoir! Pas facile, pas facile!

Un autre comportement primordial qui aide grandement à profiter du moment présent: prendre du plaisir! Dans tout, pour tout, pour rien, en tout temps, et surtout MAIN-TE-NANT! Il y a toujours moyen de trouver l’infime partie d’agréabilité dans n’importe quoi! Mais il faut chercher et modifier nos perceptions! Je ne vous le cacherai pas: il y a des jours là… rien ne fonctionne! Mais à force de faire tout cela, ces jours sont de moins en moins nombreux.

Il y a aussi la possibilité d’écouter notre entourage pour nous aider à rester connectés. Il m’arrive encore souvent d’avoir l’esprit ailleurs, d’essayer de savoir, de prévoir et de tout planifier. Dans ces moments, il y a toujours quelqu’un qui me fait remarquer que mon visage vient de faire une drôle de mimique (vive les visages trop expressifs!), signe flagrant que mon cerveau est parti trotter! «À quoi tu penses? Tu fais une drôle de face…!» Non, c’est mieux que je ne partage pas ce qui se trame derrière mes yeux, parce que c’est complètement insignifiant ou loufoque, en plus d’être digne des meilleurs scénaristes du continent nord-américain! Parfait, j’ai compris: je ramène mon cerveau ici!

D’autres me forcent un peu la main pour me faire lâcher prise: ils me fournissent des réponses floues et vagues, que je n’ai pas le choix d’accepter. Rageant, mais libérateur à la fois! Quand quelqu’un me répond: «Peut-être, on verra», je suis hors de moi! Mais je ne peux qu’admirer cette capacité à faire confiance à la vie, à profiter de ce qui se passe ici et maintenant, à être capable de vivre avec un judicieux mélange d’incertitude, de candeur et de simplicité.

Encore une fois, je me suis lancée dans une tâche colossale! J’ai un don pour ça: je n’aime pas la facilité, il faut croire! Un autre «work in progress» à mon actif! Mais à 35 ans, je crois que je suis dans la bonne période pour opérer tous ces changements: à 30 ans, je n’étais pas prête à le faire et à 40, j’ai peur qu’il soit un peu tard et que mes faux plis soient partie intégrante de ma personne! Alors, je suis rendue là: ici et maintenant!

 

Lire aussi:
Vivre le moment présent
Le syndrome du p’tit hamster qui spinne

 

 

 

Sab.

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Source photo: Pexels

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  1. […] nous ont permis d’évoluer, mais nous avons tendance à oublier l’essentiel, qui est de prendre plus de temps pour respirer et apprécier ce que nous avons autour de nous. Du matin où l’on se lève au moment où l’on se couche, nous sommes soumis à une quantité […]

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