Combien parmi vous avez déjà eu envie de changer? Plusieurs sûrement. La recherche d’identité n’est pas toujours un long trajet tranquille. Il y a des questions. Beaucoup de questions. Et des réponses. Mais celles-ci ne sont pas toujours présentes, ou du moins pas très faciles à trouver.
Qui suis-je? Mais quelle question compliquée! J’ai trébuché longtemps à trouver une réponse à celle-là. J’ai essayé de changer de style, d’attitude, d’ami(e)s, de ville, de comportement, et encore. On dirait que se trouver rime avec changer. Et bien, il s’en est écoulé des années sans que je ne change vraiment. Alors est-ce que cela signifie que je ne me suis pas trouvée?
Récemment, j’en suis venue à la réflexion que changer n’était pas nécessairement quelque chose qui se décide aussi facilement. On se dit qu’on veut devenir une autre personne (meilleure, ça va de soi!) et on trébuche sur nos patterns, nos habitudes. On a beaucoup de volonté, mais on échoue. Et puis, je me suis dit : « Peut-être que je n’étais pas prête à changer ». « Peut-être qu’un jour je serai prête ». J’ai essayé et je me suis trompée. Se dire que chaque erreur nous fait grandir et nous rappelle que nous devons continuer de travailler sur nous. Sans dire que je ne suis pas en accord avec cela (car je le suis bien sûr), je ne peux pas m’empêcher de me demander encore « pourquoi changer? ».
Et si le changement n’était pas tout. Et s’il fallait commencer par s’accepter. Prendre conscience de qui nous sommes au plus profond de notre être. D’apprendre à s’écouter. Être capable de déjouer ses patterns, ses habitudes. Et reconnaître sans jugement que nous sommes nous, dans nos imperfections les plus belles. Peut-être que nous pourrions ensuite travailler à nous améliorer. Mais changer complètement, je n’en suis plus aussi convaincue.
Nous avons chacun(e) une personnalité qui nous est propre. Quelque chose qui nous distingue et nous rend uniques. Et nous ne changeons pas nécessairement beaucoup au cours d’une vie. Certes, nous nous améliorons. Dans l’idéal, nous apprenons de nos erreurs. Mais nos patterns et nos habitudes ne disparaîtront pas comme par magie. Voire même peut-être jamais. L’idée c’est de développer des outils qui nous permettent de les reconnaître. Ainsi on pourra contourner ces épreuves avec plus d’adresse.
Oui on change, mais non pas du tout au tout. Eh oui, ça peut prendre du temps avant de trouver les bons outils. Et la clé pour y arriver, c’est la patience. Être patient avec soi. Être indulgent. Se donner le droit d’échouer, de recommencer, et d’échouer à nouveau.
Parfois, ça fait mal. Ce n’est pas facile. On s’en veut de ne pas avoir compris plus vite. De ne pas avoir agi avec conscience. De ne pas s’être écouté. Et puis on se dit que vivre, c’est tomber et se relever. Toujours plus présent(e), toujours plus confiant(e). Parce qu’il y en aura encore beaucoup d’obstacles. Mais avec la pratique, on saura toujours mieux les surmonter.
P.