Quand le 31 octobre est passé et que les «gogosses» de Noël sortent, que les tounes plates de Noël jouent, j’ai envie de me fesser la tête dans le mur. Et de crier. Je deviens maussade. Grincheuse. Agressive. Les parapapams. Les cloches. J’suis pu capable.
Peut-être parce que j’ai travaillé dans un grand magasin durant tout le temps de mes études. Que les gens venaient magasiner avec leurs faces de babounes, de stressés pis qu’ils aimaient mieux passer leur colère contre mes employées, mes amies, parce qu’il y avait trop de monde dans le magasin et que tout le monde se bousculait. Que les cartes de crédit ne passaient plus…
Peut-être aussi que je travaille trop maintenant dans mon domaine. Que je suis épuisée lorsque le temps des fêtes arrive et que même si j’essaye d’acheter le plus sur Internet, je dois moi aussi me faire bousculer pour avoir un présent pour une personne que je n’ai même pas envie d’offrir, mais que, par convention, je suis obligée de le faire!
Peut-être aussi parce que, lorsque le réveillon arrive, je suis tellement claquée que tout ce que je veux faire, c’est chienner, à écouter Netflix, en pyjama, avec ma bouffe indienne végé. Que je veux tout simplement souffler. Et aussi, passer du temps avec les gens que j’aime, sans rien. Sans présent. Ne pas courir d’un endroit à l’autre pour faire plaisir à tout le monde et pas à moi-même.
Oui, je suis grincheuse dans le temps des fêtes, parce que j’aimerais que tout soit plus simple. Je voudrais retrouver cette magie du temps des fêtes, sans encourager la grande surconsommation. Ça ne serait pas possible de prendre un temps de qualité, avec la famille rapprochée, loin de tout ce brouhaha ? S’offrir en cadeau un temps en nature, pour se jaser, s’aimer et s’amuser, sans revenir au travail en janvier, encore plus épuisés.
C’est cela que je voudrais pour mes prochains temps des fêtes : du temps de qualité au lieu de stresser, sans voir les airs de bœufs dans les magasins et ne pas profiter entièrement des partys de Noël parce que je suis juste submergée par la fatigue.
Alors, pour vous, je vous souhaite tout simplement du bonheur, de la paix, du repos, du temps et de l’amour pour les fêtes. Rien de plus, parce que nous n’avons pas besoin de plus.
V.