C’est fou comment tu me fais mal par en-dedans. Il y a comme cette douleur constante de déchirure, de craquement, qui me donne des sueurs froides et qui me rend les rotules molles de souffrance. C’est juste fou à quel point ton départ m’a donné cette boule noire de marde que j’ai constamment dans la cage thoracique.
J’ai peur de moi… Ça brule, ça explose quand j’y pense trop. Ça me pèse, ça me rend faible et il y a toujours de l’eau qui se forme à la rigole de mes yeux…. Le sais-tu que tu m’as épuisée ? Les sais-tu que tu m’as laissée seule dans le navire de notre histoire à me regarder ramer de mon côté ? Tu le voyais bien que ça nous faisait tourner en rond. Moi, aveuglée par mon amour pour toi, j’y croyais quand même. Stupide ? Peut-être, mais qui ne fait rien de stupide quand il est en amour.
J’étais tellement déterminée à braver la tempête dans le seul espoir que notre navire arrive à bon port pour se poser, réparer les petites fissures et repartir sur une nouvelle lancée… Non, à la place, tu m’as jetée par-dessus bord et tu es parti en me laissant dans ce tourbillon d’incompréhension.
Je n’aurai jamais les réponses aux questions que je me pose par rapport à ce revirement de situation : pourquoi tu es parti ? Pourquoi n’as-tu pas eu assez de courage pour me laisser quand tes sentiments ont disparu pour moi ? Pourquoi m’avoir fait attendre avant de me le dire ? Pourquoi elle plus que moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ou pas fait qui t’a éloigné de notre amour, de moi…?
J’ai perdu non seulement l’amour de ma vie, mais mon meilleur ami. Encore aujourd’hui, j’ai le réflexe de vouloir t’appeler ou te texter pour te dire ce qui se passe de mon côté et comment je me sens parce que, mon dieu, on était tellement en symbiose. Tu comprenais chaque partielle de mes émotions et de mes intentions quand je te racontais quelque chose. Ton sourire m’enveloppait de bonheur à un niveau inimaginable. Vivre avec toi, c’était vivre librement, sans étreintes malsaines.
J’ai perdu mon meilleur ami, celui à qui j’ai donné ma confiance entière, mon corps, mes secrets, mon cœur, mon passé, mon présent… celui avec qui je pouvais être moi, enfin, sans jugements, simplement une femme épanouie, comblée.
J’avais les 2 pieds sur terre, mais je me sentais flotter en ta présence tellement j’étais bien et en harmonie avec toute cette lumière pure que tu apposais en moi. Maintenant, je me retrouve seule face au monde et je me demande profondément si un jour je vivrai et aurai la même connexion avec une autre personne que toi… Peut-être suis-je la seule à penser que c’était «fou/beau/merveilleux» entre nous ? Peut-être, mais j’aime mieux vivre dans le déni que de me faire encore plus de mal en pensant le contraire.
On dit que le temps arrange les choses, on dit qu’avec le temps la souffrance s’estompe et que nous allons survivre. Le temps me dira peut-être aussi qu’on n’était pas faits pour être ensemble et il nous dira aussi que c’est mieux ainsi. OK ! Oui, j’y crois (à moitié), mais depuis que tu es parti, le temps est long, il ne vaut plus rien à mes yeux et c’est juste long…
Bref, je sais que je survivrai. J’aurai une fois de plus une écorchure au cœur pour me rappeler toi, notre histoire, NOUS… mais j’avancerai, le cœur écorché.
Source photo – Pinterest
Maintenant, il faut que je te sorte de moi, de mon système, de ma tête et de mon cœur. Je dois m’occuper de MOI. Reprogrammer mon cerveau, pour enfin découvrir la personne que je suis réellement, dans son être tout entier. Découvrir mes forces, mes faiblesses, ce que j’aime ce que je vaux et veux vraiment. Je dois mettre un pied devant l’autre pour ma survie générale et, bizarrement, ça me fait terriblement peur.
Aujourd’hui, je te dis BYE ! On se reverra quand je serai guérie de ma blessure de t’avoir perdu. Je te dis BYE et non adieu parce que j’ai la certitude qu’on se recroisera et qu’on sera heureux de se retrouver et ça, ça met un baume sur mon futur… BYE
MSp.
Ton article m’a beaucoup touché, j’en ai les larmes au yeux. Je me suis imaginé dans ton histoire. L’amour c’est tellement beau ! Mais ça peut être tellement destructeur aussi.