Toutes les semaines, aux mêmes heures pratiquement, nous nous rencontrons, elle et moi. Je me dois d’être honnête avec elle, de lui dire la vérité, ensemble nous réfléchissons.
Ce à quoi elle fait souvent référence: le temps. Elle me dit souvent que le temps arrive à bout de tout. Que le temps finit par arranger les choses. Que le temps nous permet de réfléchir autrement. Qu’il arrive même à nous faire voir les choses différemment éventuellement. Indirectement, elle me parle aussi de patience. Elle me répète souvent: «Tu dois être plus patiente avec toi». J’essaye au mieux que je peux de l’écouter. Je me donne le temps.
Elle m’écoute, me guide, me conseille. Nos rencontres hebdomadaires sont devenues essentielles pour moi, même si j’aime penser que je n’en dépends pas. J’ose même imaginer que j’arrive à être autonome sans elle. Sauf que je constate que pour l’instant, j’attends mes rencontres avec elle pour clarifier ce qui ne va pas. D’ailleurs, c’est à elle que j’offre mes pensées les plus secrètes. À elle que je me confie, sans craindre d’être jugée ou incomprise.
Je me demande sincèrement comment auraient été les dernières années sans ma rencontre avec elle. Comment j’aurais interprété les événements de ma vie sans ses conseils, sans sa distance, sans son accompagnement. Qu’importe. Ce dont je me réjouis aujourd’hui, c’est ma rencontre avec elle. Le bonheur que j’ai de l’avoir dans ma vie!
S.
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