ÉTATS D'ÂME TEXTES DE G. x

Se faire aimer… plus important qu’aimer?

Une psy m’a déjà dit : «  Ça prend trois mois pour bien connaître quelqu’un ». Je ne me rendais pas compte à ce moment-là à quel point c’est vrai. On rencontre quelqu’un qui nous intéresse et, après avoir coché tous les points importants de notre checklist (qui augmente de plus en plus en vieillissant), on fait tout pour plaire à cette personne, pour lui montrer seulement nos bons côtés les premiers temps. Parce qu’on veut se faire aimer, ne pas se faire rejeter. Mais on commet au moins deux erreurs en agissant de la sorte : premièrement, dans notre soif de plaire, on ne prend pas la peine de s’arrêter et de se demander si la personne nous plaît vraiment (je parle des sentiments qu’on éprouve, et non de ses caractéristiques de liste d’épicerie Tinder comme sa job ou s’il est sportif). Puis, deuxièmement, on oublie que l’autre personne aussi tente de nous plaire et de nous montrer uniquement ses bons côtés.

Résultat? Quand la lune de miel de plus ou moins trois mois se termine, on cesse de part et d’autre notre mascarade et on commence à se laisser aller. On a « acquis » l’autre personne, on s’est mis en couple, on a commencé à péter devant lui/elle, on a commencé à oser exprimer nos mécontentements… Bref, on devient peu à peu soi-même. Mais là encore, on ne veut tellement pas se faire rejeter, que lorsque les chicanes commencent, on est prudent, on essaie de mettre de l’eau dans son vin et on a sans cesse peur que l’autre se lasse de nous… On oublie de se poser les questions essentielles : Est-ce que MOI je suis heureux(se) dans cette relation? Est-ce que je suis capable d’accepter les défauts de l’autre qui se manifestent depuis tout récemment? Est-ce que j’éprouve de réels sentiments pour l’autre personne?

Pourquoi c’est devenu plus important de se faire aimer que d’aimer? L’autre jour, je regardais mes souvenirs sur Facebook et je suis tombée sur une question « existentielle » que je posais à mes amis du réseau social il y a quelques années : « Est-ce que c’est pire de se laisser si on s’aime encore ou de rester ensemble si on ne s’aime plus? » Les réponses étaient partagées. Ça m’a fait réfléchir et me rendre compte que je crois que c’est pire de rester ensemble si on ne s’aime plus. Faire ça, c’est comme de n’accorder aucune valeur à ses propres besoins ou à ce qu’on mérite. C’est de se diminuer au point de se contenter de moins. Tout le monde mérite d’être en amour par-dessus la tête, non?! Alors pourquoi accepter de rester avec quelqu’un qui ne nous procure pas ce sentiment?

Pour moi, la situation inverse, bien que douloureuse, est beaucoup plus acceptable. Malheureusement, je ne crois plus aux histoires de Disney selon lesquelles l’amour est plus fort que tout. Donc, malgré qu’il y ait de l’amour, si on se respecte soi-même et qu’on respecte ses limites, on ne devrait pas accepter n’importe quoi dans une relation. Par exemple, selon mes limites personnelles, l’amour n’est pas plus fort que : l’infidélité, le mensonge, la perte de confiance en l’autre, les problèmes de drogues/alcool/jeu chez notre partenaire, le manque de respect et j’en passe.

Je vous dis ça aujourd’hui, mais moi-même il m’est arrivé de me demander si je devais rester avec quelqu’un pour la simple et bonne raison que cette personne m’aimait éperdument. Pourtant, de mon côté, je savais que je n’éprouvais plus de sentiments. Je me disais : « Qu’est-ce que je vais faire si je ne retrouve plus jamais quelqu’un qui m’aime autant que ça? ». Vous voyez à quel point je m’accordais peu de valeur? Pourquoi je ne me suis pas dit que je méritais de trouver quelqu’un que MOI j’aimais autant que ça? Est-ce qu’on resterait avec quelqu’un qui ne nous aime pas? Être aimé, oui c’est important, mais l’idéal c’est d’aimer en retour. On le mérite. Il faut arrêter de vivre dans la peur de se faire rejeter et accepter que nous aussi, on a le droit de rejeter. Rien de tel que l’amour réciproque!

 

G.

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Champagne & Confetti

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4 Comments

  1. Sweet-Things says:

    Avec le temps on a peur de ne plus plaire de devenir un vieux truc moche, donc on fait une longue liste et pour un peu que les coches soient au bon endroit on fait tout pour le garder, et donc plaire…

    On n’oublie juste un truc…. On plaît à tout âge…..

  2. 3 mois ? Quel optimisme ! Bon d’accord tout est dans l’amplitude de « bien ». Je peux juste ajouter que des surprises importantes, et bonnes, me sont arrivées après 40 ans !

  3. Trois mois pour bien connaître quelqu’un — vous êtes bien optimiste. Nous ne nous connaissons nous-mêmes après bien d’années. Mais j’apprécie votre dilemme.- William Eaton, Montaigbakhtinian

    1. Connaître quelqu’un afin de débuter une relation avec la personne! C’est rare qu’on réussit à attendre plusieurs années pour ça! Mais oui, je suis d’accord qu’on en apprend tous les jours, même après plusieurs années!! :)

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