Hello les lectrices! Sans plus attendre, la part II de mes excitations littéraires en cette rentrée 2019:
Septembre
1. L’essoreuse à salade – Philippe Chagnon (Hamac) – 10 septembre 2019
«En préparant le souper, alors qu’il essore de la salade dans l’essoreuse à salade, le narrateur a l’idée de déménager ses affaires dans le débarras à l’arrière de la cuisine. À partir de ce moment, sa vie de couple avec Margot se détériore. – L’arrivée de Johanie, une jeune artiste peintre bien mystérieuse, ne viendra pas arranger les choses à l’appartement.»
J’ai lu deux recueils de poésie de Philippe Chagnon ces derniers temps (Cœur take-out (à lire!) et Le triangle des berceuses) et j’ai vraiment aimé son écriture. Je me répète et tu dois commencer à le savoir, j’adore les publications de Hamac et ce sera, sans doute, une histoire dramatique, sur fond de réalisme, comme je les aime.
2. Cette blessure est un territoire – Billy-Ray Belcourt (Triptyque) – 11 septembre 2019
«Les sentiments évoqués par Belcourt sont ceux de la queeritude : l’autochtonité et le genderfuck sont exprimés comme une performance souvent ratée par le poète qui ne parvient pas à trouver de corps qui soit compatible avec le sien, à l’ère des applications de rencontre comme Grindr, pour un véritable partage érotique et émotionnel. Changer le monde : voilà le projet dans lequel la poésie de Belcourt, par sa forme autant que par son propos, est engagée activement et frontalement. On peut donc placer Belcourt dans cette lignée de poètes autochtones canadiens tels Virginia Pésémapéo Bordeleau, Beth Brant, Natasha Kanapé Fontaine, Deniel Heath Justice, Leanne Betasamosake Simpson et Gregory Scofield qui, dans leurs œuvres, formulent l’érotisme comme un aspect de la résistance décoloniale.»
La nouvelle collection Queer de Triptyque a vu le jour avec le livre de Mariève Maréchale, La minotaure, qui a eu un succès fracassant, tout comme l’histoire. Je ne doute pas que leur deuxième sortie Queer sera un second succès. Le titre est déjà, pour moi, un énoncé évoquant une douleur profonde, qui ne pourra que me chavirer davantage au fil de la lecture.
Octobre
3. La loi de la gravité – Olivier Sylvestre (Hamac) – 8 octobre 2019
Tiré de la pièce de théâtre du même titre, présentée en 2017.
«Ça commence comme ça. Cette histoire-là. Le 3 septembre. Rentrée scolaire ordinaire à Presque-La-Ville… si ce n’était de la rencontre fulgurante entre Dom et Fred, deux êtres incandescents qui trouveront en l’autre un refuge contre le monde où la norme tue. Leur serment : traverser vers La Ville, à la fin de l’année, là où on peut être tout ce qu’on veut, semble-t-il. Mais le pont acceptera-t-il de les laisser traverser ? À travers leur combat pour vaincre leurs propres démons se profile la quête d’un genre à soi, unique, qu’on doit imaginer, pour mieux vivre. Et si l’exil vers La Ville ne recelait pas toutes les clés de cette grande quête pour trouver qui on est ?»
Olivier Sylvestre récidive avec un texte qui semble tout aussi profond et chavirant que ses précédents. De par son passé d’intervenant psychosocial, les histoires de cet auteur me rappellent les personnes que je rencontre dans le cadre de mon travail, mais ses écrits viennent pincer mon cœur et me rendent encore plus sensible à la détresse qu’une personne peut ressentir dans les moments tumultueux de leur vie. J’ai tellement hâte d’ouvrir ce livre.
4. De rivières – Vanessa Bell (La Peuplade) – 10 octobre 2019
«Elle baigne aux lits des rivières. Le cœur musclé, sans jamais renoncer à rien, elle se construit une maison en dehors de sa bouche, elle devient ruisseau, lac, pluie, fleuve. Vanessa Bell, par cette proposition poétique vive et opulente, rassemble féminité, maternité, sororité et nature sous le signe de l’eau, unies en une même résistance, une même célébration. Des rivières porte ses filles à bout de bras, léguant un chant radieux et son élan décisif à un romantisme féminin qui déborde l’avenir. Nés de cette rage sublime qui agite nos corps, ses mots transportent un puissant vent de courage.»
L’eau est souvent un élément que l’on présente comme puissant et j’adore qu’il soit associé, dans ce recueil, à la féminité. Ça me semble une analogie qui fera sens et nous amènera une certaine douceur au cœur.
5. Une fille pas trop poussiéreuse – Matthieu Simard (Stanké) – 23 octobre 2019
«Une fille pas trop poussiéreuse est un roman comique dans lequel tout le monde meurt.»
Les relations amoureuses, ou les malheurs amoureux sont souvent au cœur des livres de Matthieu Simard. Par contre, l’humour est toujours au rendez-vous. J’ai l’impression que ce nouveau livre ne fera pas exception et ne fera que solidifier la réputation de l’auteur. C’est toujours un plaisir de lire ses livres. Très hâte de me procurer ce titre!
Novembre
6. Mordre jusqu’au sang dans le rouge à lèvres – José Claer (L’Interligne) – 13 novembre 2019
«Au commencement, un enfant se phagocyte, puis se fait ange, parce que né avec un sexe en point d’interrogation. Cet ange «trash» expérimente la mutation et accouche d’une poésie non à l’index, mais au doigt d’honneur, qui farfouille dans vos fantasmes les plus honteux à la recherche d’un orgasme.»
Recueil qui saura certainement en choquer certains. Il me paraît, juste par le titre, plein de coups d’éclat charnels qui bouleverseront nos pensées et feront rougir nos joues au fil des lignes déstabilisantes.
J’espère vous avoir donné quelques idées de lecture, ou du moins d’autrice/auteur. N’hésitez pas à partager vos découvertes de la rentrée. Et surtout, on continue d’acheter local et indépendant!
Bonne lecture xo
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Alexe.
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